Lanvallay (22) : l’école passive des colibris inaugurée en chanson
C’est en musique et en chanson que les élus ont accueilli les participants à l’inauguration de l’école élémentaire des Colibris, le 22 septembre. Bruno Ricard (maire) et quatre adjoints ont présenté l’école en s’inspirant de la chanson du colibri (qui fait sa part pour combattre l’incendie).
Une école qui vise le Passiv’Hauss
« Faire sa part » pour limiter l’impact énergétique de cette rénovation-extension était l’objectif majeur de l’équipe municipale. D’où le choix de maintenir l’école sur son site pour ne pas l’éloigner de l’activité du centre et de l’école primaire, liaison par le chemin des écoliers : « Nous devons garder de l’épaisseur à nos cœurs de bourg » a souligné Bruno Ricard. Le nouveau bâtiment qui comprend 9 classes (3 dans la partie rénovée, 6 dans l’extension) est proche des performances exigées par le label Passiv’Hauss. Une performance atteinte grâce à la compacité de l’édifice, l’optimisation de l’étanchéité à l’air (reste supérieure aux 0,6 vol/h exigés par le label Passiv’Hauss) et la ventilation, des casquettes pour éviter les surchauffes estivales et des puits de lumière naturelle. Les visiteurs ont été très surpris par la petite taille de la chaudière à gaz comparée à l’importance de la centrale de traitement de l’air (CTA), dont le bon fonctionnement est d’une grande importance selon les architectes du projet (cabinets Rhizhome et Magma).
Côté matériaux durables, l’extension est en ossature bois, les sols sont en caoutchouc et le mobilier du couloir en bois. Les contraintes budgétaires ont contraint les élus à faire le choix d’une isolation minérale classique.
Un projet accompagné par la Région sur l’enjeu santé
La qualité de l’air intérieur a été une autre dimension importante de cette réalisation. Le projet a en effet bénéficié d’un accompagnement de la Région pour expérimenter une démarche visant à une meilleure prise en compte de l’enjeu santé dans la conception du bâtiment. Dans son allocution, Dominique Ramard, conseiller régional et Président de l’EPF, s’est dit « convaincu que la question de la qualité de l’air deviendra aussi importante que celle de la qualité de l’eau. Il est donc important de proposer une méthodologie, d’identifier les freins et les leviers à tous les stades du projet, pour aider les maîtres d’ouvrages à s’en emparer ». Concrètement, la municipalité a été accompagnée par Capt’Air Bretagne (conseils sur les matériaux, sensibilisation des élus et usagers du bâtiment) et Air Breizh (mesures avant, pendant et après les travaux). La qualité de l’air participe aussi, selon Bruno Ricard, « à favoriser une bonne qualité de vie à l’intérieur de l’école, ce qui est source d’envie individuelle d’apprendre et d’émulation collective ».
Il reste encore à terminer la réorganisation de la cour, avec le soutien du CAUE, pour qu’elle soit aussi un lieu agréable et apaisé d’apprentissage du bien vivre ensemble. Ce qui est aussi « la vocation de l’école » a conclu l’inspecteur d’académie.
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Rédigé en octobre 2018
Thématique : Écoles et périscolaire, Économies d’énergie