Cimetière zéro phyto à Saint-Aubin-du-Cormier (35)
Thématique(s): Environnement et biodiversité - Zéro phyto & Espaces verts
Infos pratiques
Adhérent depuis 2015
Maire : Jérôme Bégasse
Adresse : Place de la Mairie, 35140 Saint-Aubin-du-Cormier, France
Téléphone : 02 99 39 10 42
Nbre d’habitants : 3708
Superficie : 27,40 km²
Intercommunalité : Liffré-Cormier Communauté
http://www.ville-staubinducormier.fr/
Contact BRUDED : Rozenn Simon
Autres expériences de Saint-Aubin-du-Cormier
Pour répondre à des remarques des habitants, la ville, en zéro phyto depuis 2008, s’est attachée à trouver de nouvelles solutions pour le cimetière : toutes les allées gravillonnées ont été enherbées et des mélanges fleuris ont été installés le long des murs d’enceinte et entre les tombes.
La ville de Saint-Aubin-duCormier (3700 habitants) est située à mi-chemin entre Rennes et Fougères, le long de l’autoroute des estuaires. Dotée de nombreux commerces, services et équipements, elle a connu une croissance rapide de sa population. 70% des habitants ont moins de 45 ans, 45% moins de 30 ans. Le patrimoine et la nature sont des atouts pour son attractivité et des axes forts de la politique communale : « Notre volonté est d’accentuer ces deux axes, par la mise en valeur du château en lien avec le Département, et le développement d’un nouveau projet, basé sur la nature, les loisirs et le tourisme, pour le Domaine de l’étang situé en continuité du bourg » explique Jérome Bégasse, maire.
Zéro phyto depuis 2008
La commune est en « zéro phyto» depuis 2008 pour l’ensemble de ses espaces. « L’équipe municipale élue en 2014 a souhaité prolonger cette orientation » confirme Yves Le Roux, adjoint à l’urbanisme. Le terrain de foot enherbé, complété récemment par un nouveau terrain synthétique, ne pose pas de problème d’entretien. Concernant le cimetière, « nous recevions régulièrement des lettres d’insatisfaction » se souviennent les élus. Montrées du doigt : les herbes spontanées qui investissent les allées gravillonnées de cet espace de 6 000 m2. De 2008 à 2014, Mickaël Chevrel, responsable des espaces verts, estime à 400 heures par an le temps passé au désherbage du cimetière, « réalisé principalement à la binette, au désherbeur à gaz et occasionnellement au réciprocateur ». « Si nous n’avions pas trouvé de solution efficace, nous avions convenu que l’ensemble du conseil municipal serait mis à contribution pour désherber le cimetière » se rappelle le maire.
Un premier test
« En tant qu’adjoint, j’ai porté la décision de réaliser un enherbement total, mis en œuvre par les services techniques. Au dernier moment, nous avons hésité et décidé de faire un premier essai sur deux allées » indique Yves Le Roux. Ce premier essai, réalisé en septembre 2014, consiste à :
- Retirer environ 10 cm de gravillons, tout en conservant une fine couche
- Semer du gazon à la volée (Voirie 1 de chez Véralia – 15% ray-grass, 85% fétuque)
- Réaliser un léger griffage « Au final, l’essai s’est avéré moyennement concluant » estime l’élu.
« L’herbe est restée jaune assez longtemps avant de verdir ; la pousse s’est avérée un peu trop clairsemée ». En parallèle, des essais de plantations des bords de murs du cimetière et des entre-tombes sont menés.
Enherbement élargi
En septembre 2015, la décision est prise de généraliser l’enherbement sur toutes les allées gravillonnées de la partie ancienne. Deux modifications sont apportées : le retrait de l’intégralité des gravillons avant semis ; le choix d’un nouveau type de gazon. « Il s’agit en fait d’un mélange de deux types de gazon réalisé par nos services. 75% de ‘Voirie 2’ qui comprend un peu plus de trèfle que le ‘1’ et résiste bien en cas de sécheresse et 25% de ’Eurosport regarnissage’ exclusivement composé de ray-grass qui résiste bien au piétinement » explique Mickaël Chevrel. Le choix est fait de semer serré : un peu plus de 100 kilo de gazon est mis en œuvre pour l’ensemble des allées. « Notre inquiétude, c’était d’être prêt pour la Toussaint » se souvient Yves Le Roux. Les bonnes conditions météorologiques aidant, les allées seront totalement enherbées le week-end du 1 novembre.
Une satisfaction de tous
Les essais de fleurissements entre les tombes s’avèrent intéressants aux yeux des élus et des services avec deux bémols : « certains les arrachent car ils les prennent pour des herbes spontanées » ; « lors de l’ouverture des tombes, qui se fait par le dessus, ils peuvent être piétinés ». Quant à l’enherbement, aux yeux du visiteur non averti, la différence entre les deux techniques de plantation s’avère ténue. « Le résultat donne entièrement satisfaction tant du point de vue des usagers que des agents » se satisfont les élus, même si « nous sommes encore dans une phase d’expérimentation et d’amélioration » indique Laetitia Cour, adjointe à l’environnement qui a repris le dossier et la démarche depuis peu. « Aujourd’hui, nous n’avons plus une seule remarque. On se demande pourquoi nous ne l’avons pas fait avant ? » s’amuse Yves Le Roux.