Infos pratiques
Adhérent depuis 2014
Maire : Bruno Ricard
Adresse : 13 Rue de Rennes, 22100 Lanvallay, France
Téléphone : 02 96 39 15 06
Nbre d’habitants : 4195
Superficie : 14,61 km²
Intercommunalité : Dinan Agglomération
www.lanvallay.fr
Contact BRUDED : Camille Ménec
Autres expériences de Lanvallay
La municipalité multiplie les initiatives pour soutenir les déplacements cyclables : mutualisation d’un poste de chargé de mission avec la ville de Dinan, création de deux « chaucidous » sur une distance de 300 mL, « Sas » vélos aux feux rouges et signalétique spécifique, aménagement cyclables provisoires sur une route départementale permettant de diminuer drastiquement la vitesse et achat de trois vélos électriques pour les agents de la commune.
Le recours au CEREMA (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) pour se faire accompagner
« Lorsque j’ai pris mes fonctions d’adjoint à la mobilité, j’ai suivi deux sessions de formation à Rennes organisées par le CEREMA sur les mobilités douces » explique Thierry Nicolas, élu à Lanvallay. La commune leur a ensuite commandé une formation sur place de deux jours :
Jour 1 : les fondamentaux des aménagements cyclables
Jour 2 : Déambulation en vélo sur la commune, notamment sur les zones problématiques ou « points noirs » puis échanges sur les solutions pour lever les problèmes identifiés.
« Nous avons convié les communes voisines pour qu’elles participent à la formation, la ville de Dinan a répondu présent ». Malheureusement, vu le contexte sanitaire, la deuxième journée n’a pas encore pu se tenir.
Mutualisation d’un poste de chargé de mission avec la ville de Dinan,
Suite à des échanges avec la ville de Dinan, les deux communes ont décidé de créer un poste (un CDD d’un an) de chargé de mission mobilité mutualisé entre les deux collectivités : un jour par semaine à Lanvallay (le mercredi), et le reste du temps à Dinan. La personne est embauchée par la ville de Dinan et est « détachée » à 20% sur Lanvallay. Dinan refacture ensuite le montant du salaire à Lanvallay.
Cela représente un montant de 6000 € par an pour Lanvallay » précise Thierry Nicolas. « C’est une vraie plus value pour la commune, Robin est très réactif, nous avons beaucoup de nœuds, de « points noirs ». Aujourd’hui, on remet tout à plat afin de travailler sur une réelle continuité cyclable avec la signalétique adéquate.
Une déambulation cyclable entre élus
Afin de travailler concrètement sur les aménagements cyclables de la commune, les élus ont déambulé en vélo pendant une demi-journée pour réfléchir ensemble aux améliorations à apporter au réseau cyclable.
« Nous souhaitions que les nouveaux aménagements soient mis en place pour la rentrée de septembre 2020 afin d’envoyer un signal fort aux habitants, de montrer qu’il était possible de se déplacer autrement qu’en voiture. Nous avons communiqué sur les nouveaux aménagements proposés dans le bulletin municipal » précise Thierry Nicolas.
Création de deux « chaucidous » ou Chaussée à Voie Centrale Banalisée (CVCB) sur 300 mL
Suite à la déambulation, les élus identifient deux sites où ils souhaitent expérimenter la mise en place d’un « Chaucidou ».
« C’est le principe de la petite route de campagne dont le bandeau bitumé ne dépasse pas trois mètres de large. Habituellement, le véhicule circule sur le bitume et empiète sur le bas-côté lorsqu’il y a croisement avec un autre. Sur la CVCB la voiture circule sur la partie centrale et pour les croisements, elle empiète sur les bandes cyclables, en y respectant la priorité absolue du cycliste » explique Bruno Ricard, maire.
La commune s’inspire des fiches réalisées par le CEREMA sur le sujet et met en place le chaucidou en faisant appel à une entreprise locale pour faire le marquage au sol ; l’installation des panneaux se fera quand à elle en régie par les agents.
« Sas » vélos aux feux rouges et Panneaux « M12 » qui permettent notamment de « céder le passage aux cyclistes au feu »
« Les SAS vélos sont adossés aux feux tricolores » explique Thierry Nicolas. « Nous y avons ajouté des panneaux M12 qui permettent aux cyclistes de passer s’il n’y a pas de véhicules ».
Il existe différents types de panneaux M12 : ceux permettant d’aller à droite, à gauche ou tout droit.
« Nous avons opté pour les 3 branches : l’option la plus ambitieuse, c’est à dire que le cycliste peut aller dans toutes les directions du moment qu’il n’y a pas de voitures. C’est un test, si cela ne fonctionne pas nous rectifierons le tir, mais pour l’instant il n’y a aucun soucis » explique l’adjoint.
Aménagement cyclables provisoires sur une route départementale permettant de diminuer drastiquement la vitesse !
Pendant le confinement, le CEREMA (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a publié un document technique sur internet sur les aménagements cyclables provisoires. La municipalité s’en est saisi afin de mettre en place un aménagement de bande cyclable provisoire sur une route départementale située dans l’agglomération.
« La route fait 8 mètre de large. Nous avons averti les services du Département que nous allions mettre en place un marquage provisoire. Nous nous sommes trompés sur la largeur, la bande cyclable faisait 1,80 m de large (au lieu des 1,30 m préconisés) ; mais l’impact sur la réduction de la vitesse a été remarquable ! ». La mairie a fait des relevés de vitesse avec un radar pédagogique. Avant, 60% des véhicules ne respectaient pas la vitesse. Depuis la mise en place des aménagements provisoires, ce chiffre est descendu à 30%. L’objectif est à présent de consolider les marquages provisoires en les passant en marquages définitifs.
Achat de deux vélos électriques pour les agents de la commune
« Le cahier des charges était assez simple » explique Thierry Nicolas, adjoint, qui s’est occupé de ce dossier : acheter un vélo fabriqué en France, simple d’utilisation et costaud, à un revendeur local, avec une autonomie suffisante et en intégrant la maintenance. Au final, la commune s’est tournée vers une entreprise nouvelle du secteur pour acheter ses 2 vélos : « des « Gitane », avec des gros pneus qui permettent de grimper sur des trottoirs et avec une autonomie de 50-60 kms ». Comme le vendeur a un statut d’auto-entrepreneur, et que la commune ne peut donc pas déduire la TVA, celui-ci leur a offert la maintenance à hauteur de deux rendez-vousde contrôle par an pendant deux ans. Les vélos ont coûté 1300 € TTC pièce – 200 € de prime de l’État soit 1100 € TTC par vélo.
rédaction : mai 2021