Yann Godet, maire et Emmanuel Cibert, adjoint de Plouër-sur-Rance (22)

Plouër-sur-Rance, commune située entre Dinan, Dinard et Saint-Malo, compte aujourd’hui un peu plus de 3 500 habitants. Parmi les projets, la poursuite du développement des déplacements doux bien sûr, mais également un écoquartier, la requalification d’une friche urbaine, la préservation de la biodiversité, ou d’une manière générale, le maintien d’un « bien vivre » dans la commune. Afin de présenter les enjeux mobilités et en préambule de la journée « vélo » organisée le 15 octobre prochain à Lanvallay (non loin de Plouër-sur-Rance), nous avons interrogé Yann Godet, maire, et Emmanuel Cibert, adjoint, sur les actions menées sur cette thématique dans la commune.

Le vélo, cela commence à l’école

« Diminuer la place de la voiture, dans une commune entre périurbanité et ruralité, n’est pas des plus évidents. Mais c’est une nécessité. Nous avons la chance d’hériter d’un réseau important d’itinéraires cyclables, qu’ils soient partagés ou en site propre. Il ne manque que quelques portions en site propre sécurisé pour rejoindre toutes les communes voisines. Elles sont de plus en plus empruntées et nous poursuivrons ces efforts pour achever le réseau. La commune a été un modèle pour les lignes de vélibus et de pédibus vers nos écoles. Ces deux dernières années, la distanciation sociale a mis à mal les lignes. Des questionnaires ayant pour but de relancer une dynamique ont été distribués à tous les parents d’élèves en fin d’année scolaire, mais également aux élèves eux-mêmes dès leur plus jeune âge. Le résultat est sans équivoque. Un retour de 80%, un plébiscite pour aller dans cette direction et des élèves qui répondent à 90% qu’ils préfèrent aller à l’école avec leurs copains et si possible à vélo, à pied ou à trottinette. De quoi motiver tout le monde.

Aller à l’école à vélo, à pied ou à trottinette permet un meilleur éveil en classe (dixit les instituteurs et institutrices), maintient en bonne forme et en bonne santé, représente une économie financière et une diminution des émissions carbone, limite les tensions aux abords des écoles, sont à l’origine d’échanges sociaux, etc. Difficile de trouver des arguments contre en dehors de la sécurité routière. Mais il n’y a pas que les aménagements. Un enseignement est effectué au sein même des écoles. Et le résultat des expériences passées est clair : plus le nombre, plus le « peloton » est important, et plus les déplacements sont sécurisés. Alors allons-y.

Et BRUDED alors ?

Le réseau BRUDED nous permet constamment d’échanger et de visiter d’autres réalisations. Pourquoi passer du temps à inventer alors que des élus et services se sont très certainement déjà posé des questions sur des problématiques similaires ? Se nourrir de vos, de nos échecs, réussites, expériences permet d’affiner les projets, quels qu’ils soient, mais aussi d’aller plus vite en ne partant pas dans de mauvaises directions. Et disons-le aussi, d’économiser parfois des études, et du temps, après lequel nous courons, ou plutôt, nous pédalons tous. »

Yann Godet, maire
Emmanuel Cibert, adjoint
Plouër-sur-Rance (22)