Schéma de trame verte et bleue sur la CC du Val d’Ille (35)
Thématique(s): Actions pour la biodiversité - Environnement et biodiversité
Infos pratiques
Adhérent : depuis 2006
Président : Claude Jaouen
Adresse : La Métairie, 35520 Montreuil-le-Gast, France
Téléphone : 02 99 69 86 86
Nbre d’habitants : 37000
Superficie : 297,94 km²
Intercommunalité : CC Val d’Ille-Aubigné
www.valdille-aubigne.fr
Contact BRUDED : Camille Ménec
Autres expériences de CC Val d'Ille-Aubigné
Pour identifier les vrais enjeux en terme de biodiversité sur le territoire et mener des actions cohérentes pour y répondre, les élus de la CCVI ont décidé de réaliser un schéma de trame verte et bleue et de définir un programme d’action.
Comprendre pour mieux agir
Le Val d’Ille menait déjà depuis plusieurs années des actions favorables à la biodiversité : fauchage tardif des bords de route, recensement des vergers, politique d’entretien des sentiers de randonnée, politique de gestion différenciée… sans que ces actions soient réellement reliées entre elles et justifiées par une vraie connaissance des enjeux
En parallèle, la CC était régulièrement sollicitée pour émettre des avis sur les PLU mais concernant la biodiversité, il lui était compliqué d’appuyer son avis sur de véritables connaissances.
Pour répondre à ces problématiques, identifier les vrais enjeux en terme de biodiversité sur le territoire et mener des actions cohérentes pour y répondre, les élus de la CCVI ont décidé de réaliser un schéma de trame verte et bleue et de définir un programme d’action. La réflexion était la suivante explique Philippe Monnerie, Vice-Président « Pour élaborer un plan d’action, il faut déterminer les enjeux. Et pour déterminer les enjeux, il faut comprendre le fonctionnement écologique du territoire ».
Du schéma au programme d’actions
Pour les accompagner, la CCVI s’est entourée du bureau d’études DERVENN (Mouazé). Par ailleurs un comité de pilotage élargi a permis d’associer un grand nombre d’acteurs à la démarche et à la méthodologie mise en œuvre (syndicats de bassin versant, carrière de la Garenne, fédération de chasse et de pêche, associations naturalistes,…) Les étapes ont été les suivantes :
- Tout d’abord une identification des « réservoirs de biodiversité » et des « corridors écologiques » (espaces de circulation entre les réservoirs) sur la base d’un recueil de données cartographiques et de données provenant des différentes acteurs : cela a constitué une ébauche de trame verte et bleue
- Une confrontation de ce schéma de trame verte et bleue avec les connaissances des acteurs du terrain (élus, associations…) pour finaliser le schéma : « il est apparu que certaines zones considérées comme humides ne l’étaient pas. A l’inverse, certaines zones riches n’avaient pas été identifiées en tant que telles »
- L’association du schéma et des zones de rupture établit donc les enjeux de biodiversité à préserver et à les corridors à consolider sur le territoire : 5 zones ont été considérées comme présentant des enjeux particuliers sur lesquelles les actions doivent être menées en priorité
- Les acteurs du territoire ont été sollicités pour proposer des actions répondant aux enjeux qui avaient été identifiés. Une dizaines de structures y participent.
Le schéma a été approuvé en mai 2013 et un programme d’action annuel mis en place. Il est revu chaque année, en lien avec les acteurs du territoire.
Les points de vigilance
La CCVI invite à porter sa vigilance sur les points suivants :
- Ne pas utiliser des termes compliqués et les changer d’une réunion à une autre : ex. espaces de continuité=zones de connectivité=perméabilité=corridors écologiques=gradient
- Ne pas laisser le prestataire chercher les données ou sélectionner tout seul celles qui lui semblent «pertinentes »
- Ne pas partir dans une démarche « plan d’actions » sans savoir quelle est la méthodologie de réalisation du diagnostic (caractérisation de la TVB) et les données dont on dispose..
- Ne pas sous-estimer le temps nécessaire pour la partie diagnostic et analyse des enjeux.
- Ne pas se contenter des données fiables à l’échelle de son territoire uniquement : une trame « administrativement correcte » n’a aucun sens !
- Ne pas appliquer une méthodologie toute faite sans tenir compte des spécificités du terrain, de la connaissance des acteurs locaux : les données peuvent tromper !
- Ne pas se retrouver avec une étude qui n’est pas compatible avec ses logiciels ou ses compétences : il faut être capable d’appliquer la même méthode de caractérisation de la TVB d’ici 5/10/15 ans, quand les données de base auront été mises à jour.