Ferme du Haut Bourg à Ercé-près-Liffré (35)
Thématique(s): Culture - Équipements culturels et sportifs - Équipements publics
Infos pratiques
Adhérent de 2006 à 2015
Maire : Bertrand Chevestrier
Adresse : Place de la Mairie, 35340 Ercé-prés-Liffré, France
Téléphone : 02 99 68 30 64
Nbre d’habitants : 1819
Superficie : 15,78 km²
Intercommunalité : Liffré-Cormier Communauté
www.ercepresliffre.fr
Autres expériences de Ercé-Près-Liffré
Ercé-près-Liffré manquait d’un lieu bien identifié permettant d’agrandir la bibliothèque (devenue médiathèque) et d’accueillir des événements culturels et en particulier les manifestations liés à la culture gallèse.
Les objectifs et la méthode
Plutôt que de créer un bâtiment neuf, le choix du conseil municipal s’est orienté vers la réhabilitation d’un bâtiment
du centre bourg, partie intégrante du patrimoine et de la culture des habitants : la ferme du Haut-Bourg.
Le challenge de la mairie, en lien avec l’architecte et le bureau d’étude thermique, était de garder l’identité forte de ce lieu, tout en lui apportant deux innovations majeures :
- une évolution de la construction minimisant les coûts environnementaux (notamment en termes de consommation énergétique)
- un confort optimum des usagers (chaleur, lumière naturelle, acoustique,…)
1ere phase : Les réflexions menées en interne
La vocation culturelle du projet a fait l’objet d’un consensus assez immédiat au sein des élus. En effet, la commune était déjà dotée des structures « primaires » telles que les écoles, restaurant scolaire ou salle de sport. Dans la politique de développement de la commune, la culture faisait en outre partie des axes prioritaires, au même titre que l’environnement, les transports et l’accès au haut débit. Il existait par ailleurs déjà une petite bibliothèque associative de 35 m² qui avait le grand avantage de reposer sur une équipe de bénévoles motivés. D’une façon plus globale, on peut dire que la vie associative de la commune est très active sur le plan culturel avec des associations de théâtre, de sculpture, de musique, de culture gallèse… Ce contexte était rassurant pour les élus, laissant supposer que la population pourrait facilement s’approprier une nouvelle structure culturelle. La réflexion sur la valorisation de la culture gallèse s’est faite à l’échelle intercommunale au sens large pour envisager une mise en réseau active.
Et pour optimiser les chances d’appropriation de ce nouveau lieu culturel par les usagers, le travail de conception a été mené dès le départ en concertation avecles associations et bénévoles de la bibliothèque.
Il en est ressorti une première expression des besoins à savoir :
- une médiathèque ;
- un « cyberespace »pour permettre à tout public de s’initier à l’informatique et à internet ;
- des ateliers pour des associations de création ou autre ;
- une grande salle de « spectacles » type café théâtre, qui puisse servir aussi bien pour une conférence comme aujourd’hui que pour des concerts, voire comme pour le jour du téléthon pour la cuisson d’un « pommé » qui mijote durant 24h dans la cheminée ci-derrière ;
- un centre de valorisation de culture gallèse.
Les élus de la CCPL ont également été concertésafin de bien positionner le projet dans un contexte communautaire avec l’identification des complémentarités.
Par ailleurs, plusieurs réalisations situées sur d’autres communes ont été visitées lors de cette première phase de conception. L’objectif était de ne pas réinventer ce qui a déjà été réfléchi et d’avoir un retour concret sur le fonctionnement de bibliothèques. Ces visites ont été jugées très enrichissantes et l’équipe municipale a depuis décidé de systématiser ce principe d’aller voir des réalisations similaires lors de la conception de nouveaux projets.
2eme phase : L’étude de faisabilité
La première phase était très utile pour bien fixer les objectifs de la commune mais était insuffisante pour rédiger un cahier des charges de qualité professionnellenécessaire au lancement d’une consultation. L’objectif de la deuxième phase est aussi d’obtenir une évaluation financière du projet pour estimer ses conditions de faisabilité. José BOTREL souligne en particulier le rôle clé de la « conduite d’opération » qui permet de reformuler et compléter le cahier des charges initial et accompagne la commune dans ses relations avec le maitre d’oeuvre, en particulier sur les aspects juridiques du dossier. Ce rôle a été mené pour ce projet par l’ex DDE (aujourd’hui DDTM qui n’assure plus ce type de mission). Là aussi la municipalité a décidé de systématiser ce type de prestation pour les projets d’une certaine envergure. Au niveau de la prise en compte des concepts de DD, un accompagnement a été assuré par le Pays de Rennes, en particulier pour toutes les questions énergétiques.
Enfin, les structures de la BDIV et de la DRAC ont fourni un accompagnement technique très pertinent. Ils ont en particulier insisté sur la taille de la bibliothèque pour que celle-ci ne soit pas trop petite, en s’appuyant sur une norme de 0,6 m² par habitant, ce qui a mené à une salle de bibliothèque de 190 m². Au départ c’est une taille un peu impressionnante, mais qui s’est vite avérée nécessaire à l’usage.
3eme phase : Le travail avec la maitrise d’oeuvre
Le maitre d’oeuvre retenu a été l’agence d’architectes DUPEUX-PHILOUZE.
José BOTREL nous rappelle que le maitre d’oeuvre n’a pas vocation à modifier le projet en profondeur mais à lui apporter des améliorations pour l’optimiser.
Ensuite, une étude thermique est venue évaluer les choix retenus. Elle a été réalisée par le bureau d’études BEHI pour environ 6500 euros (avec un financement de l’ADEME). Elle a permis de calculer les gains obtenus
(énergétiques et financiers) en fonction de différentes options, que la commune pouvait donc ensuite accepter ou refuser en toute connaissance de cause. Si cette étude a validé l’efficacité énergétique du bâtiment en période
hivernale, elle a en revanche soulevé quelques défaillances en période estivale, ce qui était plutôt inattendu. Quelques modifications ont permis au final de garantir le confort du bâtiment été comme hiver.
Au final, la bibliothèque a ouvert ses portes le 7 mars 2009 et le Relais des Cultures a été inauguré en septembre 2009. 7 années ont donc été nécessaires pour l’aboutissement de ce projet.