La Haye Fouassière (44) transforme un espace de stationnement en jardin urbain ludique et luxuriant
Infos pratiques
Adhérent : 2020
Maire : Vincent Magré
Adresse : La Haye-Fouassière, France
Téléphone : 02 40 54 80 23
Nbre d’habitants : 4660
Superficie : 11,81 km²
Intercommunalité : Clisson Sèvre et Maine Agglo
www.la-haye-fouassiere.fr/
Contact BRUDED : Anne-Laure Marchal
Autres expériences de La Haye-Fouassière
L’équipe municipale a fait le pari de transformer une zone de stationnement imperméabilisée en un jardin ludique ouvert à tous. L’espace accueille depuis octobre 2022 : un micro pumptrack, des jeux d’équilibres, une cabane pour les enfants, des fruitiers et des arbres d’essence variées.
Découvrir le projet en vidéo avec le témoignage de Jean-Marie Morel, adjoint :
La Haye-Fouassière est une commune de 4800 habitants à l’est du département de Loire Atlantique située à quelques kilomètres de la métropole nantaise. La refonte du centre-bourg est au cœur du projet du mandat. Pour les élus, il repose, entre autres, sur une attention particulière à l’amélioration des espaces publics en donnant plus de place à la végétation et aux piétons. Le parking «moche» de l’école maternelle a récemment fait les frais de cette politique, une transformation radicale !
Genèse du projet : végétalisation du parking et de la cour d’école des maternelles
« Au départ, il s’agissait avant tout d’un projet de voirie» explique Jean-Marie Morel, adjoint au cadre de vie, à l’environnement et aux voiries, «il visait à améliorer un parking en piteux état au pied de l’école maternelle qui s’est détérioré au fil des années». Les élus l’identifient, avec la réhabilitation de la cour d’école, comme un projet prioritaire de début de mandat. Il s’agit d’améliorer l’environnement des enfants en s’appuyant sur une renaturation de ces deux espaces. Il y aura donc deux projets menés concomitamment : la végétalisation de la cour d’école et la végétalisation du parking réunies dans un marché de maîtrise d’œuvre commun.
De quelques arbres sur un parking à un véritable jardin urbain
«Au fur et à mesure de nos débats en commission, on est passé de l’idée de planter entre les places de parking jusqu’à s’arrêter sur l’idée d’un parking jardiné, c’est-à-dire un parking qui pourrait devenir un jardin approprié par les habitants hors des temps scolaires, quand le parking serait libéré des voitures. » résume Jean-Marie Morel.
Des jeux pour tous les âges
Dès le départ, les élus envisagent de proposer une offre de jeux pour les plus jeunes sur cet espace. Le centre-bourg manque de jeux d’enfants et le parking est à la croisée d’équipements qui s’adressent à des enfants de 2 à 17 ans : l’école maternelle, l’école élémentaire et le pôle jeunesse. Le projet devra réunir une activité ludique centrale qui fasse vivre le lieu.
Un projet co-construit avec la maitrise d’œuvre
Pour les accompagner dans ce projet d’espace public à la programmation ambitieuse et innovante, les élus lancent une consultation de paysagistes concepteurs en budgétisant un coût de 100 000 euros. Bien qu’en dessous des seuils de mise en concurrence, l’équipe lance un appel d’offre avec un cahier des charges et retient trois candidatures. C’est l’atelier 360° qui sera retenu. Leur expérience en conception de terrain de jeux urbain et leur méthode intégrant des concepteurs-usagers retiennent l’attention des élus. Sur les trois scénarios présentés au stade d’esquisse, les élus retiendront le plus audacieux : remplacer le parking par un pumptrack dans une jungle urbaine. « Ça collait avec nos objectifs de départ de placer le végétal au centre et non pas comme souvent en ville où il est réduit à occuper les interstices entre le béton ou le bitume» explique Jean-Marie Morel.
On a vraiment construit le projet avec les paysagistes concepteurs. Ensemble, nous sommes partis d’une simple rénovation de voirie pour arriver à la création d’un véritable jardin urbain.
Jean-Marie Morel, adjoint à l’environnement, au cadre de vie et aux voiries
Prendre de la hauteur sur la gestion des stationnements
Les élus n’éludent pas pour autant la question du stationnement. «Nous avons revu le plan de déplacement et de stationnement autour de l’école pour améliorer ce qui était déjà là» explique Loïc Dumont, directeur des services techniques de la commune. «Avec une signalétique adaptée, nous avons redonné de la lisibilité et n’avons finalement pas perdu de places, nous en avons même gagner quelques unes !».
Concilier sols perméables et accessibilité
Les jeux s’insèrent dans un sol largement désimperméabilisé, capable d’infiltrer les eaux pluviales et très largement planté pour faire de cet espace un futur îlot de fraicheur en centre-bourg. L’espace est conçu pour pouvoir être traversé et accessible à tous les publics et être propice aux rencontres pour les petits
et les grands du quartier.
Améliorer le cadre de vie de tous et de chacun
Une maison a un accès directement sur le jardin. Une contrainte ? Non, l’opportunité d’améliorer son cadre
de vie. Les marches d’escaliers sont supprimées pour être remplacées par une allée accessible, à niveau avec le sol du jardin. L’occupante des lieux apprécie vraiment ce changement de cadre de vie apporté par la végétation et les jeux des enfants. De même, quand il s’est agi de réfléchir au positionnement de la cabane et à la conception de sa toiture : « on s’est dit que ce serait beau que les enfants aient une vue sur une toiture végétalisée depuis leur classe» témoigne Jean-Marie Morel.
La piste de pumptrack «débutant» a vite trouvé son public. Grands et petits se partagent l’espace en autogestion. Il y a un grand respect pour le lieu et ses équipements, et aussi pour les plantations. Il n’y a eu aucune dégradation depuis son ouverture.
Jean-Marie Morel, adjoint à l’environnement, au cadre de vie et aux voiries
Coût de l’opération
Le coût définitif du projet s’élève à 150 000 euros. La commune a perçu des subventions de l’Etat et du Département 44 sur le projet global de renaturation (jardin public et cours d’école). L’estimation des subventions pour le jardin public comprend 40 000 euros du Département 44 via le dispositif «renaturer» et 30 000 € de l’Etat dans le cadre des Opérations de Revitalisation de Territoire (ORT).
page projet rédigée en avril 2023