Construire un bâtiment en bois local : de la volonté politique à la rédaction du CCTP, comment faire ?

Dans le cadre de la 1ere rencontre bretonne de l’arbre organisées par Fibois et BRUDED à l’automne 2021, nos deux structures associées à FB2 ont animé un atelier de retour d’expériences sur la construction en bois local. L’atelier s’est orienté essentiellement sur la construction de bâtiments publics pour aborder plus précisément deux aspects qui peuvent s’avérer bloquant :

• le respect des marchés publics qui interdit le localisme
• l’utilisation de bois local non estampillé CE (bois issu du bocage par exemple) qui peut complexifier un usage en bois de structure (charpente, poutre…)

L’occasion d’aborder deux méthodes :

• la collectivité réalise l’approvisionnement local en bois d’abord (bois issu de la collectivité ou bois acheté en direct à un propriétaire) puis  sélectionne par marché public ou en marché de gré à gré l’entreprise pour la mise en œuvre : cela permet de garantir un approvisionnement en bois ultra local
• la collectivité passe un marché public classique où l’entreprise sélectionnée fournit le bois. L’objectif est de traduire, autant que la réglementation le permet, le souhait d’un approvisionnement local dans le dossier de consultation des entreprises (par le choix d’essences, de labels…) : cela permet de garantir un approvisionnement en bois issu de forêts du grand ouest ou de France

S’agissant de bois issu d’un approvisionnement ultra  local, type bois de bocage ou bois d’un bosquet communal (et donc non estampillé CE) pour un usage en bois de structure, deux méthodes ont été évoquées :

• le passage par une scierie habilitée à réaliser un marquage CE
• l’implication d’un bureau d’étude structure pour avérer de la solidité de l’ouvrage (étude de reprise de charge en fonction de la section des bois)