Guimaëc (29) et Saint-Lunaire (35) : des mouillages innovants
Les zones sablonneuses peu profondes du littoral sont propices à l’installation d’herbiers qui peuvent renfermer jusqu’à 500 espèces marines. Ces prairies sont mises à mal dans les zones de mouillage de bateaux de plaisance.
En effet, selon des études réalisées par l’Agence des aires marines, un mouillage peut abîmer jusqu’à 100 m2 de fond autour de son corps-mort du fait que la chaine bouge et racle le sol avec les courants et le marnage. En 2010, l’Agence des aires marines a défini un cahier des charges pour un système non-raclant qui réduise à 3 m2 l’impact d’un seul mouillage. Bretagne Plongée, une entreprise de Plouézec (22) spécialisée dans l’installation et l’entretien des mouillages a relevé le défi et conçu une corde de nylon ultra résistante (15 tonnes) d’une longueur de 9 mètres qui relie la bouée à la chaîne du corps-mort. « Avec seulement un mètre de longueur de chaîne, l’impact est bien moindre » assure Loïc Delmas son concepteur. Après avoir été testée en mer d’Iroise, elle intéresse maintenant des communes soucieuses de protéger leur environnement dont Guimaëc et Saint-Lunaire où, Vincent Bouche, adjoint à l’environnement, rappelle que « les herbiers de zostères sont protégés au niveau européen. Une protection répercutée par un arrêté préfectoral qui interdit la pêche à pied dans les herbiers ». L’association CŒUR Émeraude et le Yacht club Lunairien sont partenaires de l’opération.
Le coût de ce nouveau système est plus cher : 900 à 1 000 € contre environ 500 à 600 € pour le traditionnel, mais il est garanti huit ans contre deux ou trois ans. Il est breveté et ne devrait pas tarder à bénéficier de l’écolabel.
Rédigé en septembre 2016
Thématique : Actions pour la biodiversité, Environnement et biodiversité