Pluméliau (56) : Une Vénus pour redynamiser le tourisme local
Saint-Nicolas des Eaux est l’un des joyaux touristiques de cette partie de la vallée du Blavet. Ancienne trêve de Pluméliau, c’est une étape incontournable pour les touristes qui parcourent les rives de cette ancienne rivière, canalisée au 19ème siècle, à la découverte de son riche patrimoine naturel et architectural.
Attirer plus de visiteurs
Pourtant, l’activité du village (à 5 kms du bourg) qui dispose encore d’un restaurant, d’une crêperie et d’un bar a besoin d’être redynamisée selon le maire, Benoit Quéro :« Ce site a un potentiel touristique important qu’il faut développer et faire connaitre en déployant tout un arsenal d’équipements, d’attractions et d’animations. Aussi, nous allons explorer différentes pistes avec la population en nous référant à sa longue et riche histoire tout en collant au contemporain «. L’objectif est d’y attirer les touristes qui sont sur la côte et de faire rester les visiteurs plus longtemps afin d’augmenter les retombées économiques pour la commune et le territoire. L’installation d’une statue monumentale en acier est un exemple concret de cette volonté. Cette œuvre créée par Christophe Milcent fait référence à la célèbre Vénus de Quinipily. D’origine gallo-romaine, elle a trôné jusqu’au 17ème siècle sur le site de Castennec qui surplombe le village. Objet de culte païen, elle fut jetée dans le Blavet, par deux fois, à la demande de l’évêque de Vannes. Elle sera sauvée par Pierre de Lannion, seigneur de Quinipily, près de Baud, qui décide de l’installer dans le jardin de son château où elle se trouve toujours. C’est la population qui a tranché entre deux propositions artistiques sélectionnées par la municipalité suite à un appel d’offres. Elle a coûté 20 000 €, financée à 50% par le département et a bénéficié d’une aide de 1000 € de la Région.
Une démarche globale de revitalisation
Les élus comptent bien s’appuyer sur la nouvelle Vénus comme produit d’appel pour valoriser les autres atouts de Saint-Nicolas des Eaux : circuits de randonnée, base nautique, aire de baignade intercommunale, chapelles remarquables toutes proches où sont exposées chaque été de l’art contemporain… Côté commerces, la commune a racheté un bâtiment et va lancer un appel à projet. Il est envisagé de relier le bourg distant de cinq kilomètres par des navettes minibus en saison et la création d’une liaison douce (avec l’aide du CAUE). L’objectif est que ses commerces profitent également du passage des touristes. Enfin, les élus espèrent le redémarrage du train touristique qui a relié Auray à Pontivy avec un arrêt au-dessus du village pendant quelques années avant de s’arrêter pour des raisons financières. Ce serait un plus pour conforter ce potentiel touristique qui est l’un des piliers d’une démarche globale de redynamisation des deux centralités.
Rédigé en juin 2018
Thématique : Culture, Démarches globales, Tourisme