Aménagement du secteur St Philibert à Moëlan-sur-Mer (29)
Infos pratiques
Adhérent de 2008 à 2014
Maire : Marie-Louise Grisel
Adresse : 2 rue des moulins. BP 9, 29350 Moëlan-sur-Mer
Téléphone : 02 98 39 60 10
Nbre d’habitants : 7121
Superficie : 47 km²
Intercommunalité : Quimperlé Communauté
www.moelan-sur-mer.fr
Autres expériences de Moëlan sur Mer
La municipalité a décidé de restructurer cet espace délaissé, formant une interface entre le centre bourg et le milieu rural, pour en faire un espace convivial pour les piétons, où le patrimoine bâti et naturel est valorisé.
Commune littorale du Sud Finistère, Moëlan-sur-Mer (7000 habitants) est un territoire attractif mais fragile. Pour continuer à accueillir de nouveaux habitants dans de bonnes conditions et en préservant son cadre de vie, la municipalité s’est fixé divers objectifs de développement qu’elle a intégrés dans son Plan Local de l’Urbanisme (en cours de validation) : préserver les zones agricoles et naturelles en privilégiant la densification des zones urbaines et le renouvellement du bâti ancien, développer les déplacements doux, favoriser les liens sociaux, la mixité sociale et intergénérationnelle, limiter les consommations énergétiques, valoriser le patrimoine bâti et naturel, etc.
Objectifs du projet
Le projet d’aménagement du Secteur Saint Philibert découle directement de ces choix de développement. Interface entre l’espace urbain (habitat, commerces, écoles, centre culturel, …) et l’espace rural, il est composé d’un parking (place Lindenfels), d’espaces naturels (zone humide) et d’un patrimoine bâti (chapelle, fontaine, murs en pierre). Mais jusque-là, ces éléments étaient peu mis en valeur, et l’accès piéton non favorisé. L’objectif de la démarche a été de définir un véritable projet urbain, intégrant une approche globale et transversale du projet, en assurant de manière harmonieuse le fonctionnement du secteur à l’échelle du piéton. Le projet intègre la mise en valeur du patrimoine naturel et bâti, le développement d’un maillage piétonnier, y compris pour les personnes à mobilité réduite (voir encadré ci-contre), ou encore l’intégration paysagère des parkings. Les piétons sont ainsi incités à se réapproprier les lieux à travers des cheminements permettant la desserte de lieux stratégiques, l’accueil du marché ou d’événements festifs estivaux, mais aussi la flânerie dans un cadre paysager verdoyant à proximité immédiate du cœur de bourg. La maîtrise d’œuvre du projet a été assurée par L’Atelier de l’Île.
Les points forts du projet
Un projet inscrit dans la durabilité
– S’appuyant sur le schéma directeur du secteur, le projet anticipe les développements futurs. A long terme, le secteur Saint Philibert vise à constituer le “cœur vert” du bourg. Mixité sociale et des usages
– Le secteur restructuré permet tout à la fois un usage de type “quotidien” (déplacements piétons, parkings), tout comme des usages de type “agrément” : découverte du patrimoine, promenade, théâtre de verdure, utilisation des espaces à des fins évènementielles lors des festivités ou du marché hebdomadaire… Valorisation des paysages et de la biodiversité
– Fort de la présence d’un bâti et d’espaces naturels de qualité (chapelle et son enclos, murs de pierre, fontaine, ruisseaux et zones humides), le projet requalifie ces espaces pour les valoriser. Des vues sont ménagées à travers la végétation depuis les rues adjacentes. L’utilisation d’espèces végé- tales en relation avec les milieux humides ancre le projet dans son environnement. Déplacements alternatifs
– Par le développement du réseau de cheminements doux, le projet favorise la multiplication des déplacements alternatifs et facilite ceux existants (pédibus). La rue Saint Philibert est aménagée afin d’en limiter son accès aux riverains et piétons, et de limiter les circulations automobiles transverses aux abords de la chapelle. Utilisation d’éco-matériaux
– Des pave dalles granit ont été mises en œuvre aux abords de la chapelle. Les cheminements piétons sont en stabilisé renforcé (liant à base de verre recyclé). Des bois d’essences locales sont utilisés pour la réalisation du mobilier. Les murets du parking sont en pierres “du pays”, et les stationnements à proximité de la chapelle sont traités en dalles engazonnées (insertion paysagère et limitation des surfaces imperméables). Economies d’énergie
– Le plan lumière limite la mise en place de luminaires aux parties de transition avec le centre-bourg, et les sources lumineuses diminuent progressivement vers le sud pour permettre l’obscurité au sein des espaces naturels. Gestion de la ressource en eau
– Le projet vise tant la minimisation des surfaces imperméables (89% de la surface aménagée est perméable ou semi-perméable) que la préservation des apports d’eau aux zones humides (drainage naturel du terrain) et leur mise en valeur. Optimisation des coûts d’entretien
– Le choix de matériaux résistants dans le temps (pierre, béton, bordure bois), l’utilisation de paillage, l’infiltration naturelle des eaux de pluie, le choix de végétaux adaptés au climat et la mise en place d’une gestion différenciée des vastes espaces enherbés (fauchage tardif de la prairie) minimisent les coûts d’entretien et de maintenance, tout en limitant l’utilisation de produits ayant des impacts néfastes sur l’environnement