Bazouges-la-Pérouse (35) : culture et patrimoine au cœur du développement de la vie associative et de l’attractivité de la commune
Thématique(s): Culture - Soutenir les initiatives citoyennes - Tourisme
Infos pratiques
Adhérent : depuis 2020
Maire : Pascal HERVÉ
Adresse : Bazouges-la-Pérouse, France
Téléphone : 02 99 97 44 11
Nbre d’habitants : 1893
Superficie : 58,18 km²
Intercommunalité : Couesnon Marches de Bretagne
bazougeslaperouse.fr/
Contact BRUDED : Jean-Philippe Rouchon
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Forte d’un patrimoine bâti qu’elle préserve, d’une vie associative et culturelle qu’elle alimente et de la proximité du Mont Saint-Michel, la commune bénéficie d’une réelle attractivité économique et touristique qu’elle sait mettre à profit.
Petite cité de caractère de près de 1 900 habitants, membre de la communauté de communes Couesnon Marches de Bretagne depuis 2017, Bazouges-la-Pérouse est située à l’interface des axes de Combourg/Val Couesnon et Sens-de-Bretagne/Dol-de-Bretagne/Pontorson. Au-delà d’un tissu associatif, d’entreprises artisanales et d’artisans d’art conséquent, la commune dispose de professionnels de santé et du bien-être, de commerces de bouche, d’une station-service ainsi que d’une agence bancaire équipée d’un distributeur. Un dynamisme et une centralité territoriale qui lui a permis d’intégrer le programme Petites villes de demain (PVD).
Une petite cité de caractère
« L’action de la commune s’est historiquement axée sur la préservation du bâti historique. Aujourd’hui on tisse une toile autour de toutes les formes de patrimoine : bâti, naturel, immatériel… » détaille Fabienne Landais, adjointe. La persévérance des municipalités qui se sont succédées, avec notamment la mise en œuvre d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP devenue AVAP puis SPR, Site Patrimonial Remarquable), s’est vu récompensée en 2014 par l’obtention de la marque ‘Petites cités de caractères’. Une marque qui permet tant à la commune qu’aux habitants de bénéficier d’une visibilité touristique et d’aides financières pour des travaux de restauration. Aux yeux de l’élue, la marque est avant tout, « un tremplin, qui nous pousse à remettre au goût du jour des savoirs ancestraux ». En témoigne, la traditionnelle fête du pommé, spécialité locale depuis le 19e siècle, fêté depuis près d’un demi siècle le troisième week-end d’octobre et au cours de laquelle la municipalité en profite pour organiser ‘Un dimanche de caractère en Bretagne’, « pour permettre aux visiteurs comme aux locaux de découvrir la cité sous toutes ses formes ».
Pour certains, l’intervention de l’ABF peut apparaitre comme une contrainte, mais pour moi c’est un gage de préservation de l’authenticité du bourg
Fabienne Landais, adjointe
La culture pour tous
C’est bien la culture sous toutes ses formes, y compris la culture populaire que défendent les élus de Bazouges. «Notre objectif est de rendre la culture accessible à un maximum de personnes ! » s’expriment de concert Fabienne Landais, adjointe et Pierre Alexandre conseiller municipal. Pour se faire, la municipalité s’entourent d’acteurs, avec en premier chef, la communauté de communes.
La communauté de communes est notre principal partenaire. Nous nous invitons comme étant un lieu des possibles de leur programmation culturelle
Pierre Alexandre, conseiller municipal
Le travail avec les associations
« À Bazouges, la culture est majoritairement portée par les associations. Plus que de donner des subventions, le conseil municipal s’attache à leur donner les moyens d’agir : mise à disposition de locaux, travaux d’adaptation et de mise aux normes, prêt de matériel, soutien des services techniques…. » énumèrent les deux élus. La commune a la chance de bénéficier d’une importante vie associative culturelle, en progression. Petit tour d’horizon des formes de soutien
- Le Superflux (anciennement ‘Le Village’), médiation autour de l’art contemporain : la municipalité a signé une convention complémentaire de celle portée par Couesnon Marches de Bretagne. Elle comprend une aide au fonctionnement de 30 K€/an (2 salariés à temps plein) et une mise à disposition d’espaces (bureaux de l’association, espace d’exposition).« Une partie s’est récemment transformée en résidences d’artistes, avec une vocation de faire de la création sur place, de créer plus d’interactions avec les habitants et de développer des ateliers jeunes-public le week-end ».
- Le Bazar café (association Tri Maouez), partage de connaissances et lien social : projections de films, organisation de débats… La municipalité leur met à disposition un local moyennant 1€/jour dans lequel elle a payé des travaux d’amélioration. Elle subventionne par ailleurs ‘les concerts d’été’ à hauteur de 500€/concert
- Le Printemps des arts, qui promeut les artistes locaux : l’association a été créée en 2022 dans le but de permettre à des artistes d’exposer dans des lieux insolites. Elle loue un local dans le bourg où les artistes tiennent quatre demi-journées de permanence par semaine. Le municipalité les aide à hauteur de 200 €/mois pour le financement du loyer. « Cela permet également de faire revivre une vitrine du centre-bourg ».
- Music’À Bazouges, association d’éveil et de pratique musicale : l’association est née en 2020 et rassemblent plus de 100 élèves issus des communes de Bazouges, Montreuil et Montours. « en complémentarité avec l’école de musique de Maen Roch ». Elle salarie une professeure qui assure des cours d’initiation musicale, de guitare, de piano ainsi qu’une chorale. La commune lui met à disposition les appartements au-dessus de la Poste.
- Résidences de spectacle vivant : la commune a assumé de 2018 à 2022 le paiement du loyer à hauteur de 1000 €/mois dans le manoir de Bellevue pour la résidence de la Cie Les 3 valoches « qui propose des spectacles de Théâtre de rue ». La résidence ayant pris fin, le soutien de la commune s’est réorienté sur les représentations faites sur la commune.
L’enjeu du premier mandat, c’était de faire passer le message que de ‘venir vivre à Bazouges, c’était s’engager dans la vie locale’
Pascal Hervé, maire
Un développement touristique et économique
Du fait de son implication dans la préservation du patrimoine bâti, de sa vie culturelle vivante et de sa proximité avec le Mont-Saint-Michel, la commune bénéficie d’une réelle attractivité économique et touristique. La fréquentation touristique, en hausse, a conforté les élus dans l’installation d’une zone de bivouac, au cœur du centre-historique, pour permettre à des randonneurs de passage de poser une tente. De même, plusieurs entreprises artisanales spécialisées dans la restauration du patrimoine ou artisans d’art se sont installées au fil des années, comme en témoigne le site internet de la commune qui les met en valeur.
La maison Rimbert, future « cour des savoir-faire »
À ce titre, la commune porte un nouveau projet baptisé « Cour des savoirs-faires » avec l’objectif de proposer des ateliers à des artisans d’art, « pour lesquels nous pressentons une réelle demande et avec le projet de se positionner sur le label ‘ville et métiers d’arts’ » défend Pascal Hervé, maire. La municipalité a donc décidé d’acquérir cette maison patrimoniale et ses différentes annexes sur un foncier d’une surface totale de 860 m², via le portage foncier de l’EPF Bretagne pour la somme de 80K€. Le projet de restauration, confié au cabinet Soubeyrand, découle directement du contrat d’objectif et de développement durable (CODD) initié en 2020 avec le Département d’Ille-et-Vilaine visant à réfléchir à l’avenir de différents bâtiments du centre-bourg et du programme ‘Petites villes de Demain’, accompagnée par la chargée de mission Couesnon Marches de Bretagne. Il comprendra deux T1, trois T2 et trois ateliers d’artisanat d’art, en sus de l’extension de l’office de tourisme, le tout sur une surface 140 m² au sol répartis sur trois bâtiments. « L’achat de la maison jouxtant l’office de tourisme constitue un enjeu très stratégique puisqu’il constitue également un accès piéton privilégié vers l’arrière du bourg et son belvédère » défend le maire. Ce projet bénéficie d’un fort soutien de la part de L’État ainsi que du Département d’Ille-et-Vilaine.
rédaction : octobre 2023