Cuisine centrale de Plérin (22) : produits bio locaux et portage de repas à domicile sans plastique

Infos pratiques

Adhérent : 2020 (et de 2011 à 2017)
Maire : Ronan Kerdraon

Téléphone : 02 96 79 82 00
Nbre d’habitants : 15 189
Superficie : 27 km²
Intercommunalité : Saint-Brieuc Armor Agglomération
www.ville-plerin.fr
Contact BRUDED : Cécile Jamoneau

Autres expériences de Plérin

La cuisine centrale municipale de Plérin prépare chaque jour 1300 repas à destination des écoliers (restauration scolaire) et des seniors (EHPAD) sans compter les 38000 de repas portés annuellement à domicile par le CIAS. Des menus variés, sains et équilibrés qui font la part belle aux produits bio, labellisés et locaux, avec l’ambition de réduire les emballages jetables.

Crédit photo : Plérin ©

Article rédigé à partir des éléments du Magazine de Plérin-sur-Mer - n°38 - juin 2024

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C’est le fruit d’un engagement de la Ville en faveur d’un service de restauration municipale qui soit durable, responsable, de qualité et accessible au meilleur coût pour les usagers.

Géraldine Perrier, adjointe à la restauration municipale

Un approvisionnement bio et local depuis plus de 10 ans

Aujourd’hui la cuisine centrale utilise près de 40 % de produits bio dans ses menus : des légumes cultivés à Plénée-Jugon, Hillion ou Pordic ; de la viande de porc, de bœuf ou de veau en provenance de Guingamp ; des yaourts et fromages blancs préparés à Plaintel ou La Motte ; des pommes de Plestan ou encore des pâtes produites à Plérin.

« Nos approvisionnements privilégient les produits de saison et locaux » souligne Alain Rouault, le chef de la cuisine municipale. Pour cela, la ville s’appuie sur le groupement de commandes qu’elle a initié en 2010 et qui réunit aujourd’hui 17 communes de l’agglomération.

L’objectif est d’encourager le développement d’une filière bio de proximité grâce à des achats groupés à la fois réguliers et garantissant une juste rémunération aux producteurs.

Géraldine Perrier

Près d’une trentaine d’agriculteurs et artisans, exclusivement costarmoricains, font partie des fournisseurs référencés par le groupement dont la commune est l’un des principaux clients, avec 125 000 € d’achats réalisés l’an dernier. « Il faut faire preuve de souplesse car nous sommes en relation avec de multiples fournisseurs : des entreprises de taille modeste, des exploitations agricoles qui sont exposées à nombreux aléas, surtout climatiques, qui peuvent compromettre les rendements et les récoltes. Heureusement, on finit toujours par trouver une solution. La proximité ça aide. » indique Alain Rouault qui apprécie les relations directes avec ses différents partenaires.

Parmi eux, Mme et M. Wolff, des maraîchers bio installés à Pordic et Plérin, avec lesquels la ville a conclu l’an dernier  une convention de partenariat. « Je sais comment ils travaillent pour être allés les rencontrer chez eux. Et puis on se voit presque chaque semaine, je suis sûr de la qualité de ce qu’ils me livrent : c’est primordial » souligne Alain Rouault qui avec son équipe (douze agents) envisage dans les mois qui viennent d’intégrer à sa cuisine un poste d’épluchage des légumes : « Un  gage de fraîcheur supplémentaire à partager du champ à l’assiette. »

Des repas bio et locaux livrés à domicile bientôt sans plastique

Le Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) propose parmi ses services le portage de repas à domicile : la garantie de bien s’alimenter en cas de perte d’autonomie. Les repas livrés à Plérin sont préparés par la cuisine centrale de la ville. Ils sont donc, comme pour la restauration scolaire, composés avec une majorité de produits bio locaux.

D’ici 2025, la restauration collective devra avoir supprimé le plastique à usage unique ; c’est l’une des exigences de la loi Egalim. La Ville s’y est préparée : « Dans nos cantines scolaires, cela fait de nombreuses années que nous n’utilisons que des plats en inox pour le service des repas qui se fait à l’assiette, des carafes et des gobelets en verre pour la boisson, mais aussi des ramequins pour les desserts et les fromages » indique Géraldine Perrier. Même chose pour l’EHPAD mais pas  pour les repas destinés au service de portage à domicile géré par le CIAS : entrée, plat et dessert conditionnés en portions individuelles dans des barquettes plastiques garnies d’un film de protection transparent. Ces contenants, sitôt utilisés, finissent le plus souvent dans la poubelle jaune.

Le CIAS souhaite généraliser l’usage de contenants réutilisables dans son service de livraison de repas à domicile. La ville de Plérin s’est portée candidate pour expérimenter une solution alternative aux conditionnements plastiques. Le recours aux barquettes biodégradables a été envisagé mais vite abandonné car cela coûte deux fois plus cher que les contenants en plastique sans pour autant résoudre le problème des déchets. Le choix s’est donc porté sur des barquettes en inox munies d’un couvercle à fenêtre transparente : un contenant résistant, agréable à l’œil, mais également facile à manipuler. « Il est conçu pour recevoir un ruban imprimé. Ce qui garantit la traçabilité complète du contenu » précise Alain Rouault. Pour que la ville de Plérin s’équipe, le budget a été évalué à 80 000 €. Il s’agit d’un investissement à envisager sur le long terme.

Aujourd’hui, nos achats de barquettes plastiques coûtent 8 700 € par an. Tout ça pour des emballages jetables : un véritable gaspillage.

Géraldine Perrier

Pour aller plus loin

La page-expérience sur le groupement de commandes réunissant 17 communes de Saint-Brieuc Armor Agglomération (22)

La page-expérience sur le projet de régie maraîchère à Plérin (22)

La page-expérience d’Auray (56) : un multi accueil sans plastiques alimentaires

Rédigé en juillet 2024

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