Deux réseaux de chaleur bois énergie à Plouaret (22)

PlouaretPlouaret
PlouaretPlouaret
PlouaretPlouaret

Infos pratiques

Adhérent 2007
Maire : Annie Bras-Denis
Adresse : 1 place de l église, 22420 Plouaret
Téléphone : 02 96 46 62 02
Nbre d’habitants : 2252
Superficie : 30 km²
Intercommunalité : Lannion-Trégor Communauté
www.plouaret.fr
Contact BRUDED : Cécile Jamoneau

Autres expériences de Plouaret

Les communes du Trégor ont décidé d’exploiter les ressources de leur bocage en créant une filière bois énergie. Plouaret est moteur de cette dynamique en s’équipant d’un second réseau de chaleur pour alimenter ses bâtiments publics, équipé de 2 chaudières identiques de 250 KW.

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette expérience

Plouaret (2300 habitants) est une commune rurale du Trégor costarmoricain, située au sud de Lannion. Depuis plusieurs années, les élus y mènent une politique active en faveur du développement durable et particulièrement sur le bois énergie. En effet, située dans une région de bocage encore dense et d’élevage, les élus sont convaincus que sa préservation et la valorisation de ses produits constitue un véritable atout pour le développement de ce territoire. C’est ainsi que depuis 2005, un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie bois d’une puissance de 500 KWh est connecté à 5 bâtiments publics. La commune s’est également fortement impliquée dans la mise en place d’une filière bois énergie structurée à l’échelle de 5 communautés de communes. C’est donc, tout naturellement que pour le projet d’extension de la maison de retraite et de cuisine centrale neuve ils ont opté pour un second réseau de chaleur. Un choix rendu possible grâce à l’accord du bailleur social d’y connecter la trentaine de logements sociaux situés à proximité. Sa mise en service a été faite à l’automne 2012.

Utiliser une énergie locale

L’objectif majeur est de consommer de l’énergie issue d’une ressource locale renouvelable gérée durablement. Ce qui permet de conforter l’économie locale et de valoriser le travail d’entretien des agriculteurs. Pour autant, Il est indispensable de réaliser une étude de de faisabilité afin de vérifier la pertinence technique et économique de ce type de projet. En Bretagne, le réseau AILE est spécialisé dans l’assistance aux collectivités et aux agriculteurs.

Les avantages

– Valorisation forestière : il concourt à une gestion forestière durable

– Economique : les bois est une énergie bon marché, non indexée sur le cours de baril de pétrole. L’argent dépensé pour le chauffage reste sur le territoire.

– Environnemental : Il permet de lutter efficacement contre le réchauffement climatique et les émissions polluantes

– Emploi : Il permet de développer l’activité économique, particulièrement en milieu rural.

Deux chaudières par chaufferie

Pour pallier une panne de la chaudière bois ou répondre aux périodes de faibles besoins il est nécessaire de lui adjoindre une seconde chaudière. Pour le second réseau, les deux chaudières bois peuvent fonctionner simultanément ou en alternance, ce qui augmentera leur durée de vie. Toutefois, un groupe électrogène de dépannage reste nécessaire.

Une gestion en régie

  • Création d’une régie sous forme de SPIC : Le réseau de chaleur est géré en régie sous forme de SPIC (Service Public à Caractère Commercial). Il a été créé un budget annexe où sont retracées toutes les opérations comptables. La régie, dotée d’une autonomie, est administrée par un conseil d’exploitation composé d’un Président, d’un Vice-président et de quatre administrateurs.
  • La régie est le fournisseur de chaleur. La régie achète des plaquettes à la filière bois énergie (à la SCIC locale) pour produire de la chaleur qui est revendue aux gestionnaires des établissements chauffés. La commune est elle-même vendeuse de bois issu de la gestion de son bocage communal et de celui d’agriculteurs : « la commune a passé des conventions avec 90% des agriculteurs de la commune. La convention stipule qu’ils  nous laissent couper le bois le long des routes ; la contrepartie étant qu’ils nous donnent le bois. Nous gérons ainsi 85 kilomètres de route.  La commune a mis en place un plan de gestion du bocage : environ 10% du linéaire est coupé chaque année. Cela  évite  aux agriculteurs d’avoir à s’en occuper. Côté communal cela mobilise 2 agents pendant 2 mois en automne-hiver ; ils apprécient cette mission qui par ailleurs renforcent le lien avec les agriculteurs. Nous faisons ensuite appel à la location d’une déchiqueteuse. Une fois le bois vert déchiqueté, il est vendu à la SCIC locale qui va le stocker pour le sécher et nous le revendre ensuite sec et livré sur place  » explique Annie Bras-Denis, maire.

– Prix de vente du bois vert  et humide vendu à la SCIC : 50 € HT / tonne livrée

– Prix d’achat de la tonne de plaquettes déchiquetées et sèches acheté à la SCIC  : 90 € HT/ tonne livrée

– Prix du Mgwh vendu : 71 € HT

Retour sur investissement rapide

La hausse constante du prix des énergies fossiles fait que le retour sur investissement de 11 ans pour le réseau 1, est plus rapide que prévu . Le fioul a doublé depuis 2004 alors que celui du bois est quasi constant. Et ce sans compter que la commune est également vendeuse de bois à la SCIC, soit 150 tonnes qui lui rapportent 7500 euros.

rédigé en décembre 2014- complétée en octobre 2021 (sauf prix)

Documents techniques

Expériences similaires

Ils nous soutiennent

BouvronBouvron
BouvronBouvron logements sociaux
BouvronBouvron
Plessé médiathèquePlessé médiathèque

Abonnez-vous à nos Brèves mensuelles

Recevez les actualités du réseau, des adhérents et de nos partenaires ainsi que des invitations aux événements régionaux


  Recevez nos Brèves mensuelles !