Économie circulaire et renaturation d’une friche industrielle à Saint Nicolas-de-Redon (44)
Infos pratiques
Adhérent : 2019
Maire : Albert Guihard
Téléphone : 02 99 71 13 04
Nbre d’habitants : 3234
Superficie : 22,32 km²
Intercommunalité : Redon Agglomération
www.saintnicolasderedon.fr/
Contact BRUDED : Anne-Laure Marchal
Autres expériences de Saint-Nicolas de Redon
Situé en plein cœur urbain, la zone inondable où se trouvait une ancienne usine de stockage et transformation de bois (fermée dans les années 1970) est aujourd’hui un site en reconversion « naturelle ». Espace naturel sensible du département (Loire-Atlantique), il est aussi géré pour sa biodiversité riche (faune/flore rare et protégée/ notamment oiseaux, amphibiens et reptiles + flore.
Situé en plein cœur urbain, la zone inondable où se trouvait une ancienne usine de stockage et transformation de bois (fermée dans les années 1970) est aujourd’hui un site en reconversion « naturelle ». Espace naturel sensible du département (Loire-Atlantique), il est aussi géré pour sa biodiversité riche (faune/flore rare et protégée/ notamment oiseaux, amphibiens et reptiles + flore.
Une histoire ancienne
Des marais alluviaux…. devenus un site industriel pour du stockage de bois et transformation (cageots, boîte, palettes…) aujourd’hui fermé.
Histoire récente
Dans les années 1990/2000, motivés par des étudiants de l’école du Paysage de Versailles, des habitants souhaitent faire quelque chose de ce site industriel. Si la commune est un peu dubitative au départ (problème de fréquentation di site), elle est quand même convaincue de l’intérêt de préserver ce site « historique ». Devant l’impossibilité de financer un tel projet, la municipalité se tourne alors vers le Département pour racheter le site, ce qu’il fait dans le cadre de sa politique des Espaces naturels sensibles. La gestion du site est confiée exclusivement à une association pour cela « les amis du Transfo ».
L’association « les amis du transformateur »
Créée en 2005 (2 ans après l’acquisition) regroupe une quinzaine « d’ateliers » : élevage/savoir faire paysan (vaches nantaises), jardin/potager, arpenteurs (œuvres d’art), apiculteurs, chantiers participatifs, atelier cuisine/transformation (produits du potager)… Leurs mots d’ordre sont liés à l »idée que rien ne se jette ou se perd, tout se transforme ou est recyclé sur place« . On parle aujourd’hui d’économie circulaire. L’association compte 80 adhérents environ dont 40 membres très actifs.
Gestion du site
Si le département et l’association n’ont pas forcément toujours les mêmes visions ou objectifs en terme d’entretien/gestion du site, ils ont posé les objectifs et des fiches actions dahns un « plan de gestion » qui permet de travailler en concertation. L’asso est surtout intéressée par la valorisation du site et des activités qui peuvent y trouver refuge (artistique, naturelles, culturel, agricole, jardin…). Le Départment y voit aussi l’intérêt naturaliste (faune/flore/habitat) à l’instar de ses autres propriétés (qui sont souvent des réserves naturelles régionales) et le suivi de la dépollution. La rédaction d’un plan de gestion a donc permis de mettre une cohérence dans les choix de gestion et définir des fiches « action ». Le travail se fait ainsi en accord avec tous les partenaires.
Les objectifs de gestion : « Rien ne se jette ou ne se perd, tout se transforme »
Le retour à la nature par le biais de la « phyto-remédiation » (soit la dépollution naturelle par la végétation), la conservation de la biodiversité et l’accueil du public et sensibilisation/découverte. À noter qu’il n’est pour l’instant pas possible d’organiser des manifestation/accueil de public dans la halle centrale (sur la « dalle ») pour des raisons de sécurité (une rénovation de la structure s’impose), malgré l’évidente envie de créer des manifestations dans ce lieu atypique, grand, abrité…
Les différents « ateliers » jouent chacun de leurs rôles indépendamment, même si l’ensemble des actions menées doit rentrer dans les actions prévues au plan de gestion établi avec le Conseil départemental
- Élevage/savoir faire paysan (vaches nantaises) : les vaches (troupeau d’une 15 aine de bêtes) entrent dans une logique de préservation de cette race rustique et fragile d’une part et facilite la gestion de la dalle et des prairies alentours. Elles demandent une surveillance quotidienne et un aménagement du site par des clôtures : le site étant ouvert au public en tout temps, il faut veiller à ce que ça fonctionne ; le site est ponctuellement dégradé et il fait donc réparer clôtures, etc.
- Jardin/potager : c’est la partie du site qui attire le plus de monde au sein de l’association. Le fruit des cultures est utilisé pour préparer repas du chantier mensuel.
- Arpenteurs (œuvres d’art) : ils s’occupent de la mise en valeur artistique des lieux (avec que les objets de récup’ du lieu) : arbres peints, clôtures/fenêtres, graffitis…
- Apiculteurs : les ruches (qui ont actuellement des problèmes de maladie et prédation par le frelon asiatique)
- Chantiers participatifs : une fois par mois, un chantier collectif est organisé par l’association pour travailler sur un point du site en lien avec un atelier particulier. Cette demi-journée se clôture par un repas convivial préparé par l’atelier cuisine à partir de le production du site.
- Atelier cuisine/transformation (produits du potager)
- Association « Noria et compagnie » : ce centre de formation (environ 15 stagiaires de janvier à décembre) permet de se former à l’éco-construction (terre, paille, chanvre, pierres…) ; le site sert de laboratoire d’expérimentation ;
Les lieux
- La dalle : espace central ou pâturent les vaches, lieu de circulation ; le choix a été fait de garder ce sol en béton où la végétation regagne peu à peu ; une partie de celle-ci a été « brodée » : on a creusé des trous dans le béton en pointillé et laissé la végétation les remplir pour un résultat assez esthétique ;
- La grande halle centrale : pourrait accueillir des manifestations (si elle était mise en sécurité, c’est un prochain projet), ouverte et à l’abri…
- Les douves : viennent d’être déblayées/fauchées/curées ; elles permettent de gérer les crues ; chantier mené par le Département ;
- Les prairies : à proximité de la dalle, on y trouve ruches, déco végétale…
- Le potager
- Le Bosquito : des hangars dont on a retiré les toits, creusé qqs saignées dans le sol bétonné (sans exporter les matériaux) et semé des graines (saules, châtaigniers, chênes, bouleau…) pour mesurer/voir comment la nature reprend ses droits. Cela permet aussi, à terme de mesurer comment la pollution des sols (arsenic…) peut-être résorbé. À proximité, on a cassé le bitume/béton et planté des arbres d’espèces différentes (acacias, châtaigniers, saules, bouleaux…) pour voir comment ceux-ci allaient travailler ensemble ou se concurrencer (c’est une sorte de « laboratoire »)
Les partenaires et financements
- Le Conseil départemental 44 accorde une subvention (de 20 K€/an) pour le fonctionnement de l’asso et la gestion du site ; Il y a une salariée (24h/semaine).
- La Ville de St Nicolas (mise à disposition gracieuse de locaux administratifs et cuisine, participation à certains chantiers) ; La commune soutient « moralement » et est propriétaire des bâtiments.
- La Ville de Redon (mise à disposition du terrain pour le jardin partagé)
- La CCPR (Communauté de Communes du Pays de Redon ) est propriétaire d’une portion de site (+ bâtiment) qui servait à la construction de bateaux (ou leur entretien). Ils y projettent de rénover ou construire un nouveau bâtiment pour accueillir une base nautique.
- Le GIP PAYS de Redon
« On faisait de l’économie circulaire avant que le terme n’existe »…
En savoir plus : Site internet « le Transformateur »