La Grigonnais (44) végétalise et agrandit la cour de l’espace périscolaire

A La Grigonnais, commune ligérienne de 1750 habitants située sur la communauté de communes de Nozay, la renaturation fait partie des objectifs de la politique d’embellissement et du réaménagement des espaces publics de la commune. La cour du restaurant scolaire et de l’espace périscolaire se met au vert et en profite pour ouvrir son portail aux habitants de la commune hors du temps scolaire.

Le projet intègre :

• La végétalisation de la partie existante
• L’intégration d’une parcelle supplémentaire faisant passer la cour de 750 à 1350 m²

Les aménagements doivent répondre à deux objectifs prioritaires pour l’ensemble des acteurs du projet :

• répondre au besoin d’imagination des enfants
• et rendre la cour adaptée aux fortes chaleurs

Un projet co-contruit

Pour avancer sur le projet, les élus ont mis en place un comité pluriel composé d’élus, d’agents de service technique, les agents du périscolaire, de la restauration scolaire, les professeurs, les Atsem, l’amicale laïque et l’OGEC. Le maire propose à la première réunion de retirer 80% de l’enrobé existant. « Il faut toujours être dans des ambitions larges pour atteindre un objectif un peu en deçà de nos espérances » nous partage le maire.

Nous voulions être attentifs aux besoins et attentes de chacun tout en étant clair sur nos objectifs.

Gwénaël Crahès, maire de La Grigonnais

L’accompagnement du CAUE 44

Les élus font face au peurs « classiques » : risque de salissure pour les enfants et les bâtiments, peur des crottes de chat, des crottes de chiens. Pour les lever et avancer sur des principes d’aménagements concrets, la commune souhaite se faire accompagner et lance 3 devis : deux de bureaux d’études et un avec le CAUE 44. « Comme la commune est adhérente du CAUE, l’accompagnement était gratuit. C’est une vraie opportunité d’avoir des conseils de qualité et à moindre frais » explique le maire. Quatre ateliers ont été organisés avec le CAUE, à chaque fois illustrés par des exemples de projets et des propositions d’orientation.

Nous nous sommes inspirés des cours de Bouvron et de Betton, lors des visites proposés par BRUDED, des aménagements peu couteux, dont certains réalisés avec les parents d’élèves.

Décrouter et planter

Deux propositions émises par le CAUE ont été débattues en Conseil municipal. Finalement sur une cour de 750 m² la moitié a été décroûtée. Une bande de 2m de large a été maintenue tout autour de la partie copeaux, c’est la place de deux enfants qui courent côté à côte. Le décroûtage été fait par une entreprise. Ils ont enlevé le bitume, posé un géotextile mis un drain puis alimenté en copeaux normés sur 20cm. Les modules dans l’espace copeaux ont été posés par les services techniques. Ils ont également réalisé de faux arbres en bois pour repérer les fosses de plantation avant de recevoir les vrais arbres à l’automne 2024, un aspect pratique et ludique qui fait attendre la nature tout en stimulant l’imagination des petits.

Agrandissement de la cour sur l’espace voisin végétalisé

Le midi la cour entre 160 et 170 enfants de l’école publique et privée. L’espace devenu trop petit, les élus lancent l’idée de l’agrandir avec l’espace vert qui jouxte la cour. Une possibilité qui avait était anticipée et intégrée à la conception du restaurant scolaire. La commune qui a acquis une maison mitoyenne de l’espace public a remanié les espaces de jardin pour redonner un nouvel espace à la commune et créer une nouvelle connexion piétonne entre la mairie et le futur jardin public du restaurant scolaire. Pour agrémenter l’espace, les services techniques ont planté une cabane en osier vivant et un petit potager est géré par l’accueil périscolaire.

La question des clôtures

Comme tous les points, la question des clôtures a été soumise à débat au sein du comité de projet. Le maire argumente en faveur de clôtures légères en ganivelle, intégrées à l’environnement naturel du bourg. Un point important de l’aménagement est la hauteur de clôture de 1m20. « Ce n’est pas sécuritaire diront certains, mais on ne les met pas pour empêcher quelqu’un de rentrer on les met pour éviter que les enfants sortent. Si quelqu’un souhaite rentrer, que la clôture fasse 1m20 ou 2m, il arriverait à rentrer c’est juste une histoire de quelques secondes », argumente le maire.

Ce choix de clôtures basses et en bois qui intègrent plutôt qu’elles n’excluent s’associe de la volonté de ne pas verrouiller les portes pour permettre à tous de profiter de l’espace public. Les élus vont donc expérimentaient prochainement l’ouverture de ces espaces à tous les habitants lors des temps extra-scolaires, le soir et les week-ends. Concernant les peurs de dégradation, l’élu répond : « aujourd’hui il y a déjà des jeunes qui viennent dans la cour bien qu’elle soit fermée par un haut portail en fer, en laissant les portes ouvertes nous donnons de l’espace à la population sans rien perdre en échange. »

Coût et financement :

• Décroutage      : 2 510,00 €
• Clôture             : 1 345,75 €
• Portail               :   620,22 €
• Plantations      : 1 390,00 €
• Plaquettes        : 3 249,00 €

Coût total :  9 114 ,97 €

Financement :

• Subvention fonds vert (80 %) : 7 291,97 €
• Autofinancement (20 %) :  1 823,00 €