Saint-Lunaire (35) des actions pour diminuer le volume de déchets verts
Thématique(s): Déchets - Environnement et biodiversité
Infos pratiques
Adhérent depuis 2008
Maire : Michel Penhouet
Adresse : 22800 Boulevard Flusson, Saint-Lunaire, France
Téléphone : 02 99 46 30 51
Nbre d’habitants : 2402
Superficie : 10,27 km²
www.saint-lunaire.fr
Contact BRUDED : Camille Ménec
Autres expériences de Saint-Lunaire
Généralisation des sites de compostages collectifs, développement des haies sèches, fauche précoce, tonte mulshing, suppression des poubelles tout venant : la commune de Saint-Lunaire fait évoluer sa gestion des déchets et notamment des déchets verts : ces derniers sont considérés comme une ressource et cela diminue le temps agent passé à les gérer !
Développer des sites de compostage collectif
La commune de Saint-Lunaire a installé 30 composteurs collectifs pour 14 aires de compostage, souvent à proximité de containers de tri sélectif.
L’objectif principal n’est pas forcément de créer du compost mais plutôt de réduire les déchets dans nos poubelles ; si les déchets sont de la compétence intercommunale, on a choisi d’agir à l’échelle de la commune car il y a un enjeu important et on n’a pas attendu 2024 pour mettre des composteurs collectifs
Vincent Bouche, adjoint
Du point de vue du temps de travail des agents : « ce n’est quasiment rien » précisent ces derniers. Les agents ont l’outil avec eux pour mélanger (un «brass’compost ») et ils mélangent quand ils vont travailler sur ou a proximité du site. La commune installe systématiquement un panneau d’explication pour les habitants. « Pour contrer les odeurs ou les rats : on explique qu’on ne met pas tous les déchets organiques (fromage, viande), on met une grille dans le fond de chaque composteur et on plante de la menthe poivrée autour du bac et on remue.”
Des haies sèches pour diminuer le volume de déchets verts
En 2017, l’entretien des espaces verts nécessitait 200 voyages en déchetterie à 6 kms (et 1h A/R de travail).
On a créé des haies sèches à proximité des chantiers de taille. Il s’agit d’entasser des branchages de bois mort, des rameaux à l’horizontale entre des piquets en bois ou en métal jusqu’à un mètre de hauteur. Ces branches peuvent provenir de la taille de haies, de coupes forestières ou encore de tailles d’entretien d’arbres têtards, d’alignements, etc.
Cette technique a plusieurs atouts, les haies sèches peuvent servir de :
- Zone de recyclage et de valorisation des bois morts, branchages et déchets de taille sur place, sans brûlage ni transport,
- Zone d’accueil, de protection et nidification pour les oiseaux, les invertébrés, les petits mammifères et les insectes qui échapperont là plus facilement à leurs prédateurs. L’abri qu’elles offrent les apparente à un hôtel à insectes, et elles servent aussi de refuge aux hérissons et amphibiens,
- Zone de restauration de l’humus et de réservoir de matière organique par la décompostion du bois voire des feuilles mortes,
Cela peut aussi permettre de lutter contre des espèces invasives comme la renouée du Japon. Les haies sèches vont les priver de lumière
Vincent Bouche
Avec les petits déchets de taille (arbustes), il est possible de réaliser du compost. Lors des désherbages des massifs, la végétation est laissée au sol. Ça sèche et redonne les nutriments au sol.
La première année, la haie descend de 20 à 30 cm, après, ça se calme. Les agents la rechargent la deuxième année et, au pied, plantent des plantes grimpantes (clématite des haies, chèvrefeuille, pois de senteur, capucine…).
La haie sèche devient alors une haie vivante : dès qu’on a planté les piquets, les oiseaux sont venus dessus !
La tonte de pelouse
Les agents utilisent une moto faucheuse (qui diffère des broyeurs qui tuent les insectes) de 1,35 m de large (et non un gyrobroyeur) sur les zones de fauche.
On crée aussi des « bandes de propreté » en périphérie voire le long des cheminements qui permettent aux habitants de s’y promener plus aisément ou le long des propriétés privées
Vincent Bouche
Une fauche précoce est réalisé en fin d’hiver (plutôt fin février), puis une autre fauche au printemps ensuite on laisse pousser. Le cycle des insectes se situe entre le mois de mai et la fin de l’année.
Nous pratiquons le mulching. C’est tonte sans bac où l’herbe est doublement broyée et reste sur le sol : l’eau est alors restituée au sol. C’est un gain de temps pour les services. On fait comme les paysans, on regarde la météo à 15 jours et on avise !
Une tonte régulière est réalisée près des habitations uniquement.
Enlever les poubelles des plages
C’est la covid qui a activé le projet : nous y pensions, mais dans l’idée de tester d’abord la suppression de toutes les poubelles sur une seule plage. La covid nous a aidés : Nous sommes intervenus le long de toutes les plages de la commune. Le déchet attire le déchet : si on enlève la poubelle, on enlève le déchet !
Aujourd’hui, il n’y a donc plus aucune poubelle le long des quatre plages.
La psychologie et la sociologie sont le début de l’écologie. Avant de parler ‘biodiversité’ aux gens, il faut tenter de les toucher, par exemple sur le coût de l’incinération des poubelles, le manque de tri, le coût d’agents qui pourrait être dédié à autre chose !
La commune est confrontée au problème des déjections des chiens en promenade le long des digues : » nous avons mis des sacs à crotte biodégradables à disposition et installés des composteurs au plus près qui peuvent recevoir les sacs bio compostable. Nous avons installé un panneau de sensibilisation avec la photo d’une personne qui met son sac dans le composteur.”
Les bacs à marées ne sont installés que de novembre a février sinon ils deviennent des poubelles.
Conctact
Vincent Bouche, adjoint
rédaction : mai 2024