Sauvetage d’une épicerie en centre bourg à Séglien (56) : acte 1 – 2016

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séglien_travaux batiment-nouvelle-épicerie_2018Travaux du bâtiment de la future épicerie/bar - juillet 2018
Séglien_ancienne épicerieSéglien_ancienne épicerie

Infos pratiques

Adhérent depuis 2006
Maire : Laurent Ganivet
Adresse : 1 Rue Yves le Calve, 56160 Séglien, France
Téléphone : 02 97 28 00 66
Nbre d’habitants : 676
Superficie : 38 km²
Intercommunalité : Pontivy communauté
www.seglien.fr
Contact BRUDED : Bruno Servel

Autres expériences de Séglien

Confrontée à la fermeture plus rapide que prévu de l’épicerie du bourg en septembre 2015, les élus  ont pris à bras le corps le sujet : 1. Ouverture d’une épicerie bénévole dans l’urgence, 2. Création d’une épicerie communale temporaire et 3. Rénovation d’un bâtiment communal, acquis pour l’occasion, en vue de l’ouverture d’une nouvelle épicerie en gérance privée.

Les travaux sont finis fin 2018 Le bar épicerie a ouvert ses portes en février 2019

Suite et fin du projet : Séglien : une épicerie-bar, la «TAVARN Seglian» anime le centre-bourg, acte 2 – 2019

Cliquez ici pour en savoir plus sur cette expérience

Classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), la commune de Séglien, 704 habitants, est aussi labellisée « commune du patrimoine rural de Bretagne ». Tournée principalement vers l’agriculture, son bourg accueille quelques commerces et services : outillages, bar, bureau de poste, médiathèque et l’épicerie communale. L’école accueille aujourd’hui 52 enfants.

Étape 1 : maintenir un service minimum dans l’urgence

Séglien_ancienne épicerie

Séglien : ancienne épicerie

 

La municipalité de Séglien a été prise de court lors de la fermeture de la dernière épicerie à l’automne 2015. Elle n’a pas attendu que la population s’habitue au « vide » créé pour plancher sur des solutions. Elle a constitué un groupe de travail et dès le 1er octobre, le local communal, servant à la catéchèse était réquisitionné pour permettre aux élus bénévoles d’assurer la vente de pains et de journaux 7j sur 7.

Étape 2 : créer une épicerie « communale » pour maintenir le service sur la commune

Cette réponse dans l’urgence ne pouvait pas durer. La commune décide alors de créer une épicerie communale dans le local. Afin de proposer une gamme de produits suffisamment importante et à des prix intéressants, le maire a négocié avec le gérant d’une grande surface de Guémené-sur-Scorff qui a bien voulu s’engager dans l’aventure. Une convention signée avec le gérant de la grande enseigne définit les termes du partenariat alors même qu’il ne présente aucune condition suspensive ni aucun objectif de résultat et chaque partie peut rompre à tout moment. Le point le plus significatif est bien celui de l’alignement des prix de vente sur ceux pratiqués dans le magasin de Guémené. La négociation avec le boulanger de Guémené a aussi été simple : il gère la livraison et les invendus et le pain est vendu au même prix qu’à la boulangerie de Guémené.

L’embauche d’une régisseuse

La commune décide d’embaucher une personne en CUI-CAE pour tenir l’épicerie ouverte 7j/7, 4 h/jour. Cette personne s’était présentée à la mairie plusieurs mois auparavant avec un projet de commerce alimentaire. La commune ne fait aucun profit sur la vente et le salaire de la personne embauchée est quasiment une opération «blanche » compte tenu des aides associées (95% de subventions). Pour encaisser les ventes, la mairie a dû créer une régie et un budget « annexe » pour payer les factures.

 Suite à l’entretien que l’on a eu, Carine Perron nous a fait une très bonne impression, on a tout de suite pensé qu’il s’agissait de la personne idoine

Laurent Ganivet, maire

Bilan année A+1

Fortement incités par la commune et poussés par le plaisir de se croiser, d’échanger et de profiter de produits à des prix raisonnables, les habitants et les associations répondent présents. L’épicerie fonctionne bien et les habitants en sont très satisfaits.

Étape 3 : une nouvelle épicerie en régie privée

Ce fonctionnement ne pouvant pas perdurer (le poste en CUICAE ne pourra pas bénéficier d’aides au-delà de fin 2017), il faut donc embrayer sur l’étape suivante : créer une réelle épicerie en gérance privée.

Des études préalables

Dès 2015, la Chambre de commerce et d’Industrie remettait une étude avec un avis «réservé». La commune persuadée de la viabilité du projet commande une étude complémentaire à Pontivy Communauté qui va dans son sens. Une estimation plus précise des revenus potentiels d’un commerce comprenant une épicerie, un bar et la vente de produits locaux s’élève à 1100€ nets mensuel. La commune choisit de projeter la future épicerie dans une ancienne crêperie, située en cœur de bourg, face à l’église et proche de la mairie et du parc de stationnement. Le CAUE 56 a réalisé une étude d’aménagement préalable et a assuré une assistance à la maitrise d’ouvrage pour trouver le maître d’œuvre (cabinet Lorand-Guillou d’Erdeven).

Travaux envisagés

  • Phase 1

Épicerie, bar et salle de rencontre au rez-de-chaussée Au-delà de l’activité d’épicerie-journaux, il est envisagé de créer un lieu propice à la convivialité.

  • le tabac sera vendu sans bénéfice (pas de licence possible)
  • la licence IV (bar) sera achetée par la commune auprès du commissaire-priseur de Pontivy (1 800 €).
  • Le four à pain qui jouxte le bâtiment en partie démoli sera restauré et remis en service.
  • L’ensemble du mobilier restera à la charge de la gérante
  • Phase 2
  • Logement à l’étage Celui-ci pourra être aménagé dans un second temps. Les travaux doivent démarrer au printemps 2017.

Ouverture prévue : novembre 2017 : du retard

Les travaux qui devaient démarrer au printemps 2017 ont pris du retard faute de trouver les entreprises en mesure de répondre au marché de gros œuvre proposé. L’appel d’offre est déclaré infructueux pour le lot de gros œuvre à deux reprises : les devis sont largement au-dessus des coûts prévisionnels. Pour avancer, la mairie décide de réaliser une partie des travaux de démolition en interne (bénévoles). Résultat : 6 mois de retard pour la livraison prévue du chantier.

En plus de cela, la gérante en place choisit, fin 2017 d’abandonner le projet laissant la mairie dans une situation difficile. Cette dernière trouve une nouvelle personne après avoir missionné la secrétaire de mairie pendant une semaine, pour assurer la tenue de l’épicerie communale grâce à un nouveau contrat aidé jusqu’en décembre 2018.

Retrouver un(e) gérant(e) pour la nouvelle épicerie-bar

C’est un petit parcours du combattant que de trouver une personne apte à assurer la gestion d’un tel commerce ayant un minimum d’apport financier pour investir dans le mobilier (condition choisie pour la mise à disposition du local réaménagé). Les moyens d’y parvenir sont limités : le bouche à oreilles est sans doute ce qui fonctionne le mieux suivi des annonces sur le  « bon coin » ou récupérer des candidats qui n’ont pas été retenus sur d’autres projets similaires dans d’autres communes (à Saint Aignan, par exemple). La commune a six mois pour trouver une solution.


mise à jour 19 juillet 2018

Documents techniques

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