Un Atlas de la biodiversité communale à Saint-Lunaire (35)
Thématique(s): Actions pour la biodiversité
Infos pratiques
Adhérent depuis 2008
Maire : Michel Penhouet
Adresse : 22800 Boulevard Flusson, Saint-Lunaire, France
Téléphone : 02 99 46 30 51
Nbre d’habitants : 2402
Superficie : 10,27 km²
www.saint-lunaire.fr
Contact BRUDED : Camille Ménec
Autres expériences de Saint-Lunaire
A Saint-Lunaire, cité balnéaire, la biodiversité est considérée comme un facteur d’attractivité. Depuis 2009, de multiples actions sur le terrain donnent déjà des résultats très positifs. Pour aller encore plus loin, la commune se lance en 2018 dans un Atlas de la biodiversité et se dote d’une charte.
Après avoir engagé de nombreuses actions en faveur de la biodiversité comme l’observatoire des oiseaux en 2017, la création d’un verger conservatoire et l’inventaire de la biodiversité sur la commune en 2012, Saint-Lunaire continue sur sa lancée. La commune a été sélectionnée pour le financement d’un atlas communal par l’Agence Française de la Biodiversité.
Une subvention de 12 000 euros
Saint-Lunaire, comme 17 autres communes en France, a été soutenue financièrement par l’Agence française de la biodiversité, à hauteur de 12 000 €. Cette aide a permis à la commune de faire un partenariat avec l’association « Bien vivre à Saint-Lunaire » pour l’embauche d’un service civique pendant huit mois et de bénéficier du concours de la Fondation pour la nature et l’homme. L’étudiante recrutée a largement contribué au projet d’atlas, organisé des conférences, établi des avis de recherche d’animaux en danger et des actions de sensibilisation auprès de la population, qui a également participé au recensement des espèces.
Un inventaire qui sera complété au fil du temps
« On a reçu des informations de la part des habitants qui ont pu observer des choses, et on a également convoqué la mémoire des anciens. C’est important pour en savoir plus sur la disparition ou pas d’espèces. Nous avons environ 750 espèces de plantes répertoriées et 119 d’oiseaux. » se réjouit Vincent Bouche, chargé de l’environnement et du développement durable qui ajoute que le point faible reste encore les insectes.
Le document actuel de 150 pages répertorie et cartographie la faune et la flore de la commune, dépasse désormais les 150 pages. Il est le fruit de neuf années de travail, de nombreuses actions, mesures, ateliers, observatoires réalisés étape par étape, dont la dernière est sans doute un peu plus grande que les autres. Il n’est pas une fin en soi et sera actualisé au fil
L’atlas a été l’occasion de sensibiliser les habitants, si possible de manière ludique, par de nombreuses animations et chantiers participatifs organisés régulièrement. La commune participe aussi à de grands évènements comme « Fréquence Grenouille » initié par les réserves naturelles de France et le conservatoire des espaces naturels. es conférences avec notamment des sorties découvertes et la réalisation d’un crapauduc
Un outil d’aide à la décision politique
Au-delà de connaître plus précisément la répartition des espèces sur le territoire, cet inventaire va servir à donner des directions à la politique communale. « Ça nous sert pour le Plan local d’urbanisme, les trames vertes et bleues, pour l’entretien des espaces communaux, la gestion de l’éclairage public, la réfection des bâtiments, On va tenir compte de la biodiversité. » selon le maire, Michel Penhouët.
Cette connaissance de l’existant et la culture acquise par les agents favorise les changements de pratiques : « En relevant la hauteur de tonte à certaines périodes, on favorise la floraison de plantes. En créant des mares, on favorise l’échange des populations amphibiens. On implante des nichoirs pour favoriser la reproduction des espèces,etc. », cite comme exemple Vincent Bouche.
Une charte pour s’engager sur des actions et des changements de pratiques
La commune a également créé « une charte de la biodiversité » informant les citoyens sur l’investissement du service des espaces verts en faveur de la biodiversité et de l’engagement pris par la ville vis-à-vis de celle-ci.
La charte se compose de plusieurs points visant de nombreux objectifs, tel que :
- Tonte relevée à 7cm de la mi-février à la mi-avril afin de favoriser la floraison de plantes printanières et d’apporter une ressource en pollen et nectar pour les insectes pollinisateurs ;
- Création d’un réseau de mare en favorisant la reproduction et l’échange entre les populations d’amphibiens ;
- Limiter le passage de la débrousailleuse à fil pour ne plus disperser de micros-déchets de plastique dans l’environnement. Ces espaces favorisent des refuges naturels à insectes et protègent les nidifications et mises bas ;
- Plantation d’arbres et d’arbustes indigènes afin de créer des trames performantes en lien avec la trame verte et bleue, et d’apporter une ressource récréative avec les fruits pour les habitants ;
- Gestion triennale de réservoir garde-manger permettant de participer à l’embellissement des espaces-vert et contribuer à maintenir une ressource alimentaire pour les espèces ;
- Implantation de nichoirs pour maintenir une biodiversité en ville et favoriser la reproduction de certaines espèces ;
- Ces incroyables sauvages, 5 espèces de fleurs ont été sélectionnées pour maintenir un cortège de fleurs sauvages et une ressource alimentaire.
- Garantir une trame noire, permettant de protéger les espèces nocturnes et de limiter la consommation et la facture énergétique.
rédigé 3 avril 2018