Une négociation fructueuse avec un promoteur pour le lotissement du fief à Plélan-le-Grand (35)
Thématique(s): Aménagement, urbanisme et habitat - Lotissements et quartiers durables
Infos pratiques
Adhérent : 2012
Maire : Murielle Doute-Bouton
Adresse : 37 Avenue de la Libération, 35380 Plélan-le-Grand, France
Téléphone : 02 99 06 81 41
Nbre d’habitants : 4022
Superficie : 49 km²
Intercommunalité : Broceliande communaute
www.plelan-le-grand.fr
Contact BRUDED : Rozenn Simon
Autres expériences de Plélan-le-Grand
Le déménagement du supermarché, passé du sud-ouest à l’entrée est de la commune, laissait un espace vacant d’environ 8000 m². Propriétaire du foncier, son gérant envisage d’y construire 10 maisons et fait appel à un géomètre, après avoir opéré les étapes de déconstruction et de dépollution (ancienne station service).
D’un projet de géomètre à un projet d’urbaniste
Propriétaire du foncier, M. Duperrier, le gérant du supermarché envisageait de lotir la parcelle pour vendre en lots viabilisés une dizaine de terrains : il met en place les étapes de déconstruction et de dépollution (le site comportait une ancienne station service). Le gérant contacte ensuite la mairie pour présenter son projet. Avec un projet dessiné par un géomètre, la crainte de la municipalité est de voir sortir un projet peu pensé globalement (lien avec le bourg, taille des parcelles, exposition, circulations douces, gestion des eaux pluviales…) et qui s’impose ensuite à la commune. Lors de ce premier rendez-vous, Murielle Douté-Bouton, adjointe à l’urbanisme, évoque la possibilité pour le porteur du projet de faire appel à un urbaniste pour tirer le meilleur parti de cette parcelle en terme d’optimisation de l’espace. L’enjeu est bien de dessiner un espace de vie, de mieux prendre en considération l’exigence de densification de l’habitat, l’exposition des maisons et les liaisons douces. Dont acte : sensible à ces questions, M. Duperrier fait appel à l’Atelier du Canal, agence d’architecture et d’urbanisme, qui dessine un autre plan d’aménagement en y intégrant de nombreux critères de développement durable : densification de l’habitat en préservant l’intimité des maisons, exposition bioclimatique, circulations douces, noues pour les eaux pluviales, places de stationnement groupées… et 24 maisons BBC (de 83 à 94 m²) à ossature bois sur des parcelles de 300 à 500 m² : le projet atteint 30 logements/ha contre 13 logements/ha pour le premier projet.
Une prise en compte de nombreux critères de développement durable
Le projet du gérant a évolué dans le fil des discussions avec la mairie et les architectes-urbanistes. Décidé à céder le fonds de commerce de son super-marché, il commercialisera lui-même les maisons en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement), avec une partie en accession (environ 168 000 euros TTC pour une T4) et une partie en location (680 euros pour une T4). Les maisons seront toutes équipées en poêles à granulés pour le chauffage et en panneaux solaires thermiques pour l’eau chaude. Pour l’intégration dans le paysage, les façades seront enduites pour 50% de terre écrue, les 50% restants seront en bardage de douglas. L’ensemble des jardins sera bordé d’une haie arbustive, associée à une clôture grillagée, pour créer un sentiment d’intimité.
Enfin, si le lotissement est relativement dense, il se situe à deux pas d’un jardin public « Le jardin aux bambous » qui propose jeux, bancs et une prairie avec un panneau pédagogique sur le rôle des zones humides.
Comment communiquer sur un projet privé ?
Le projet est certes privé et les élus n’ont pas vocation à faire la publicité d’un promoteur. En même temps, une fois le projet lancé, la municipalité a forcément intérêt à ce que le projet se fasse dans des délais limités, afin de ne pas laisser une zone à moitié aménagée. Et force est de constater que le promoteur a largement pris en compte les avis formulés par la municipalité… De fait, la communication autour de ce projet a provoqué des débats importants au sein du bureau municipal : « si l’on communique sur ce projet, ne se doit-on pas de communiquer sur tous les autres, par souci d’égalité ? », « doit-on publier les prix, les coordonnées du promoteur ou renvoyer vers les professionnels de l’immobilier sans autre précision ? ». Au final, le choix a été fait de réaliser un article-interview dans le bulletin municipal, tout en renvoyant vers la mairie pour plus d’informations sur le projet. Mais ce dernier point ne remporte pas l’unanimité de l’équipe.
Rédaction : août 2017