Quistinic (56): le projet de nouvelle école éco-construite est lancé
La construction du pôle enfance (bois-paille-terre) lui a valu un trophée régional du développement durable en 2016. Pas étonnant que la municipalité ait renouvelé sa confiance à Florence Devernay, l’architecte qui l’a réalisé, pour la construction d’une nouvelle école. Ce projet sera tout aussi ambitieux en termes d’éco-matériaux et de démarche participative et il s’inscrit dans un système d’économie circulaire.
Éco-matériaux, recyclabilité, modularité
La commune bénéficie depuis quelques années d’une hausse de la natalité qui nécessite d’avoir une école plus grande. La municipalité a fait le choix du neuf car l’actuelle serait difficile à réhabiliter en raison du dénivelé et d’un accès peu sécurisé. Elle sera construite à proximité de l’ancienne et les objectifs étaient clairs dès le départ : « Comme pour tous nos projets, nous tenions à ce qu’elle soit conçue dans une démarche de développement durable », rappelle Gisèle Guilbart, maire depuis 2008. Ce doit être un projet co-élaboré entre les élus, les enseignants, les parents d’élèves et tous les Quistinicois intéressés par cette aventure collective.
Du temps pour le processus d’élaboration
Les premiers ateliers participatifs du début d’année, ouverts à tous, ont permis de faire émerger 3 objectifs prioritaires :
- Equilibre de l’enfant,
- S’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement
- Locaux adaptés aux besoins, lieux de rencontres, d’échanges de partage (modularité et évolutivité)
Il s’en est suivi la mise en place de groupes de travail thématiques pour la définition du programme de l’école. Une démarche en longue mais nécessaire selon l’architecte : « Un projet qui réussit est un projet qui respecte l’humain. Il ne s’agit pas simplement de construire un bel objet. Il faut le faire en incluant ses futurs usagers. ». Il s’agit aussi d’imaginer comment le bâtiment de la future école pourrait facilement trouver un nouvel usage grâce à des équipements modulables.
Pour ouvrir le champ des possibles et affiner les besoins, une délégation a visité les écoles de Bouvron (44) et de Saint-Ganton (35) . Le projet en cours à Sainte-Hélène est aussi source d’inspiration.
1,5 million d’euros
La future école est pour l’instant estimée à 1,5 million, en grande partie subventionnable. « Le développement durable ne coûte pas plus cher, d’autant qu’il permet des économies sur le fonctionnement à long terme », rappelle l’adjoint en charge des travaux Denis Le Gal. Côté calendrier, les écoliers pourraient faire leur rentrée en 2020.
Rédigé en avril 2018
Thématique : Associer la population à ses projets, Matériaux écologiques et locaux, Écoles et périscolaire