Une aire de camping en libre-service à Saint-Aignan (56)
Saint-Aignan est située au pied du barrage de Guerlédan et aux portes de la Forêt de Quénécan. C’est une station verte très visitée pour son patrimoine naturel et le musée intercommunal de l’électricité. L’enjeu pour cette commune de 625 habitants est que ce flux profite à l’économie locale : hébergements, restaurants ou commerces. L’aire de camping-car aménagée près de l’église et financée par Pontivy communauté a ainsi permis de retenir pour une nuit ou deux cette catégorie de touristes. Mais, jusqu’en 2019, il n’y avait pas de terrain de camping.
Un camping d’une d’emplacements en libre-service
« Nous étions au café quand des touristes nous ont demandé s’il y avait un lieu pour poser leur tente. Un peu gênés, on les a autorisés à se mettre sur le terrain de football », se souvient Gilles Cadoret, adjoint à l’époque et maire depuis 2020.
Les élus réalisent alors qu’il y a un besoin grandissant pour les randonneurs (GR autour du lac de Guerlédan) et autres cyclotouristes qui sillonnent le canal de Nantes à Brest toujours plus nombreux. En 2019, ils décident de créer une aire de camping sur un terrain équipé de sanitaires neufs. Les travaux coûtent 20 000 €, dont un quart financé par la commune. Restait le problème de la gestion du site qui n’avait pas été vraiment réfléchie.
« On ne s’était pas posé la question de la gestion avant que l’on ne réalise qu’un emploi à mi-temps aurait coûté plus de 2 000 € par mois. La solution est venue d’un conseiller qui avait vu au Canada un système de camping en libre-service« , raconte le maire.
Une nuit pour cinq euros
Le fonctionnement est simple et basé sur la confiance. Les campeurs doivent remplir un ticket en indiquant le nombre de personnes et de nuits passées sur l’aire, puis glisser l’enveloppe avec le montant dû (5 € par personne de plus de 12 ans par nuit) dans une boîte. Chaque jour, un employé communal ou un élu relève le coffre.
On était un peu sceptiques au début, mais il s’avère que les gens jouent le jeu. Ils nous font même des retours très positifs sur cette formule atypique et des remerciements sur la qualité des équipements … qui sont mieux respectés !
Gilles Cadoret, maire
En 2019, la commune a récolté 800 € équivalant à 160 nuitées. Une recette qui avait déjà été dépassée à la fin du mois de juillet en 2020.
Le développement continu du tourisme vert ouvre de belles perspectives en termes de fréquentation et de développement pour la commune. Pour amplifier la dynamique, la municipalité planche sur l’amélioration de l’accueil des visiteurs, sur l’embellissement des rues du centre-bourg avec la volonté de limiter l’impact de la circulation automobile.
Rédigé en mai 2021
Thématique : Tourisme